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Vers une sécurisation du chemin de fer camerounais

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(BFI) – Une réunion interministérielle tenue le 15 avril 2021 à Yaoundé, face a abordé la question des nombreux actes de vandalisme et autres enregistrés ces derniers temps.

Entre 2018 et 2020, les acteurs du chemin de fer camerounais ont recensé un total de 274 incidents déplorables portant atteinte à la sûreté ferroviaire sur le réseau, dont 109 pour l’année 2020. Parmi ces actes, les responsables du ministère des Transports et de la société Camrail, concessionnaire du chemin de fer au Cameroun, citent l’obstruction de la voie ferrée par des véhicules, le vandalisme sur les équipements (vol des pièces sur le rail, jets de projectiles sur les locomotives, etc.) la multiplication des passages à niveau clandestins, l’occupation anarchique des emprises du rail.

Au vu de l’accroissement de ces incidents, l’urgence de trouver des solutions idoines s’est fait sentir. C’est ce qui explique la tenue à Yaoundé d’une session extraordinaire conjointe du comité interministériel des infrastructures ferroviaires (Comifer) et du comité de transport voyageurs (CTV). Une rencontre présidée par Jean Ernest Massena Ngallè Bibehè, en présence des représentants des ministères en charge de la Défense, de la décentralisation de l’urbanisme, mais également de la délégation générale à la Sûreté nationale.

L’objectif de cette session conjointe extraordinaire était de trouver des solutions définitives à cette situation qui a des conséquences tant sur le plan social qu’économique. En effet, ces atteintes à la sûreté des voies ferrées ont causé des accidents mortels et des dégâts matériels importants, engendrant des coûts financiers à la fois pour l’Etat, les communes traversées par le chemin de fer que l’opérateur.

A Camrail justement, pour la seule année 2020, on a comptabilisé près de 270 heures de perte d’exploitation (environ 12 jours) causées par la perturbation de la circulation de 111 trains, marchandises et voyageurs compris. Et pour y faire face, l’entreprise a engagé certaines démarches pour préserver l’activité, telles que la mise en œuvre d’un plan d’amélioration de la sécurité ferroviaire ; l’abaissement des niveaux de vitesse des trains ; l’avertissement sonore dans les zones à risque ; la mobilisation des communautés riveraines du rail pour une surveillance plus accrue, etc.

Mais cela semble insuffisant vu que le nombre d’incidents va crescendo. C’est ce qui justifie le souci d’impliquer les autres administrations. « Il est urgent que des dispositions soient prises afin d’apporter des solutions durables à ce phénomène préoccupant », a indiqué le ministre en ouvrant les travaux. Une urgence d’autant plus grande que le Cameroun est engagé dans un projet d’intégration sous régional, via l’extension du chemin de fer jusqu’à N’Djamena au Tchad.

Christian Trésor Adong Baliaba

Rédaction
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