(BFI) – Face à la résurgence des cas de contamination du Covid-19 dans certaines communautés, le ministère de la Santé publique (Minsanté) a demandé aux populations de se mobiliser pour barrer la voie à la circulation du virus. Car, le risque de se retrouver dans la situation des mois d’avril et de mai dernier avec des restrictions drastiques est grand si les populations ne se ressaisissent pas, a fait savoir le Dr Linda Esso, sous-directeur de la lutte contre les épidémies et les pandémies au Minsanté.
Hier 7 décembre 2020, au cours du point presse quotidien, le responsable du Minsanté a fait savoir que cette nouvelle vague de contamination est l’une des conséquences directes du relâchement total dans l’observance des mesures barrières. Ce dernier constitue en effet, d’après elle, un nouveau défi, mais aussi un autre moment déterminant dans la lutte acharnée menée depuis neuf mois déjà contre le Covid-19. « Il importe que chacun prenne la mesure du danger et s’implique activement dans la lutte contre la propagation du virus à travers la pratique systématique des mesures d’hygiène de base recommandées par les autorités sanitaires et le gouvernement », a indiqué le Dr Esso, avant de s’appesantir sur la situation épidémiologique de la capitale régionale de l’Adamaoua : Ngaoundéré, ville universitaire concentrée par une forte population d’adolescents et de jeunes adultes.
La situation épidémiologique du 25 novembre dernier faisait état de 434 cas confirmés, 319 personnes guéries et 14 décès dans la région château d’eau. « Je tiens à rappeler aux populations de Ngaoundéré que si les jeunes font généralement des formes peu sévères de la maladie, ils peuvent cependant la transmettre à leurs proches plus âgés et souffrant de maladies chroniques susceptibles de faire des formes graves de la maladie et d’en décéder », a confié Dr Linda Esso.
Elle a par ailleurs informé que, les opérations de sensibilisation des populations continuent d’être effectuées afin d’interpeller les citoyens à poursuivre dans l’observance des mesures barrières. A ce jour, plus d’1,5 million de personnes ont été touchées par les messages de sensibilisation diffusés via la télévision, la radio et les médias sociaux. Aux populations de la région de l’Adamaoua comme à celles de l’ensemble du pays, Dr Linda Esso a rappelé qu’il est temps de renouer avec le lavage des mains à l’eau coulante et au savon, de respecter la distanciation physique dans les regroupements de tout type et de renouer avec le port des masques. « En définitive remobilisons-nous pour protéger notre santé et celle de nos proches », a conclu Dr Linda Esso.
Elise Nguélé