Il y a quelques semaines, vous avez lancé un appel à projets pour ce rendez-vous. Combien en avez-vous retenu au final ?
En prélude au déroulement du MI 2020, nous avons effectivement lancé un appel à projets il y a quelques semaines. C’est l’occasion pour moi de rappeler que pour la session du MI 2020, l’accent est mis sur la maturation des projets. Autrement dit, un projet qui ne présente pas un degré de maturation satisfaisant ne saurait être retenu. C’est pour cette raison que sur les 150 projets d’investissement postés à date par des promoteurs / porteurs à ce jour, uniquement 17 ont été sélectionnés. Vous pouvez donc constater avec moi que la problématique de la maturation reste une préoccupation majeure qui appelle la poursuite des efforts déployés jusqu’à présent pour y palier.
La promotion de l’import-substitution, nouveau cheval de bataille du gouvernement pour ancrer la consommation des produits locaux et réduire le déficit de la balance commerciale est au cœur de cette session. Quels sont les secteurs qui vous semblent les plus à même de porter cette volonté ?
Avant de répondre à votre question, je voudrais souligner que l’organisation de la 3e session du MI s’inscrit dans la continuité des travaux de la 3e édition du Cameroon Investment Forum (CIF 2019) organisé par l’API du 27 au 29 novembre 2019 et dont le focus était sur l’import-substitution. Partant de ce fait nous attestons que la mise en relation des promoteurs/porteurs de projets d’investissement et des partenaires techniques et financiers permet de contribuer à la fois à l’amélioration de la mise en œuvre de la stratégie nationale d’Import-Substitution en général, et à la résorption du déficit de la balance commerciale du Cameroun en particulier, et in fine, à l’atteinte de l’émergence souhaité à l’horizon 2035.
Alors que vous allez tenir la troisième session du Marché de l’investissement, quel a été l’impact concret des deux précédentes éditions sur les projets vendus sur ce marché ?
A l’entame, il me plait de souligner que l’API dans son rôle de facilitateur organise la rencontre entre la demande et l’offre de financement en vue de favoriser la réalisation des projets d’investissement. Lors de la première session du MI tenue en 2017, nous avons enregistré des résultats encourageants par la signature de deux conventions de financement d’un montant global de plus de dix milliards entre deux investisseurs de la place et deux organismes de crédit. Cette performance s’est améliorée de 50% lors des travaux de la deuxième session du MI en 2019. Je voudrais cependant relever que l’adéquation infrastructure financière – projets d’investissement – économie en général reste un problème majeur. Vous pouvez donc comprendre pourquoi les travaux du MI 2020 mettent l’emphase sur la problématique du financement des projets d’investissements privés au Cameroun.