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Une mesure sur la collecte des droits de douanes pour les téléphones fait débat au Cameroun

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(BFI) – Le gouvernement camerounais annonce la taxation des téléphones portables et tablettes à l’importation. En cas de défaillance de l’importateur ou du vendeur, le consommateur devra s’acquitter de ladite taxe. La mesure entrera en vigueur dès le 15 octobre 2020. Tour d’horizon d’une décision qui suscite déjà polémiques et inquiétudes avant son entrée en vigueur. 

Une modification dans la collecte des droits de douanes pour l’importation de téléphones portables et tablettes numériques suscite la polémique. A partir du 15 octobre, elles ne seront plus payées par les importateurs mais directement par l’utilisateur. Objectif affiché par les autorités : lutter contre la fraude et la contrebande. Mais la mesure soulève questions et inquiétudes.

« Il ne s’agit pas d’une nouvelle taxe », c’est le message martelé par les autorités camerounaises. Interpellée à ce sujet sur le réseau social Twitter, la ministre des Télécommunications Minette Libom Li Likeng, l’a encore assuré samedi. Il s’agit seulement d’un changement dans la manière de prélever les droits de douanes.

Concrètement plus de taxe aux frontières. Mais désormais, dès qu’un nouvel appareil sera détecté pour la première fois sur un réseau camerounais, un SMS sera adressé à l’utilisateur lui indiquant le montant à régler. Mais le cout total restera le même, assure la ministre. Sous-entendu, le prix d’achat de l’appareil devra baisser d’autant.

Mais ces explications laissent sceptiques de nombreux camerounais. Quid des téléphones achetés d’occasion ? Qui paiera le coût induit par ce système, la collecte étant gérée par une société privée ? Comment être surs surtout que les prix de vente des téléphones seront effectivement baissés pour compenser ?

Autant de questions qui inondent les réseaux sociaux où les appels à retirer cette nouvelle mesure se multiplient ces derniers jours. « C’est le consommateur qui va payer les pots cassés » redoute un internaute. « Il serait plus juste de veiller à ce que les agents de la douane fassent leur travail correctement ? », renchérit un autre. A moins d’une semaine de l’entrée en vigueur de la mesure, le débat est loin d’être clos.

Elise Nguélé

Rédaction
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