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79% de la zone rurale du Cameroun n’a pas accès à l’électricité

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(BFI) – Au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), seul le Gabon atteint des taux respectifs d’accès à l’énergie de 92% au plan national, 98% en milieu urbain et 49% en milieu rural.

Au plan national, le Cameroun enregistre un taux d’accès à l’électricité de 61% (2017). D’après le rapport « Tracking SDG7 : The Energy Progress Report (rapport sur le progrès énergétique) 2019 », publié par les Nations Unies, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale de la santé (Oms), l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), ce taux atteint les 93% en milieu urbain et à peine 21% en milieu rural à la période sous-revue. En clair, 79% de la zone rurale du Cameroun n’a pas accès à l’électricité.

Avec une production actuelle d’environ 1 300 MW, le Cameroun connaît un déficit énergétique de plus de 100 Mw par jour. Le pays dispose pourtant d’un impressionnant potentiel de 23 000 Mégawats d’hydroélectricité, le deuxième dans le monde après la République démocratique du Congo (RDC).

Mis en coupe réglée par le Fonds monétaire international (Fmi) en raison de la crise économique qui commence à sévir peu avant le début de la décennie 1990, le Cameroun a gelé ses investissements pendant plus de 20 ans. Mais, parallèlement à ce passage à vide, la demande nationale dans le secteur de l’énergie a continué de croître de 7,5% chaque année. A la faveur de l’atteinte en 2006 de l’Initiative pays pauvres très endettés par le Cameroun, le gouvernement a engagé à partir de 2010, la construction d’un certain nombre de barrages hydroélectriques et de retenue d’eau pour résorber le déficit.

On peut citer, entre autres, Lom-Pangar (30 Mw pour alimenter 150 villages de la région de l’Est), Memve’ele et Mekin dans le Sud (211 Mw) et (15 Mw) respectivement, Bini à Warak dans l’Adamaoua (75 Mw), etc. Inscrits dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce), ces projets structurants n’ont pas encore l’impact attendu, mais l’horizon d’une résorption du déficit énergétique du Cameroun ne semble plus très lointain.

En attendant, le pays se classe derrière le Gabon, qui, au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), sort du lot avec des taux respectifs de 92% au plan national, 98% au plan urbain et 49% en milieu rural.

La République centrafricaine affiche respectivement 30%, 52% et 15%. Contre 66%, 52% et 15% pour le Congo, et 67%, 91% et 6% pour la Guinée équatoriale. Le Tchad, dans ce classement, fait office de dernier de la classe non seulement en Afrique centrale, mais dans le monde, avec un taux d’accès à l’énergie électrique qui ne dépasse guère les 11% au plan national, pour à peine 2% en milieu rural. En Afrique, les pays du Maghreb enregistrent les meilleurs taux d’électrification. La Tunisie, l’Egypte, le Maroc et l’Algérie sont tous les quatre desservies à 100%. En Afrique de l’Est, les Seychelles atteignent également ce taux enviable. Du reste, le rapport note des avancées considérables dans le monde en matière d’électrification. De 1,2 milliard de personnes non connectées à un réseau électrique en 2010 sur l’ensemble de la planète, l’on est passé à 840 millions de personnes.

Rédaction
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