(BFI) – Le comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public a tenu le 10 novembre dernier à l’amphi 300 du ministère en charge de de l’économie, la première session d’évaluation de cet outil pour l’exercice 2021. Pour diverses raisons, notamment le Covid-19, cette rencontre n’a pas pu se tenir dans les délais prévus par les textes.
Présidés par l’honorable Rosette Ayayi, les travaux avaient pour but d’apprécier l’exécution physico-financière des projets du budget d’investissement public (Bip) sur toute l’étendue du territoire au 30 septembre 2021. Elle a d’abord rappelé le contexte dans lequel ce budget de l’Etat s’exécute notamment l’opérationnalisation de la stratégie nationale de développement, la poursuite du plan de riposte contre la pandémie du Covid-19, l’organisation de la Can TotalEnergies, le maintien d’une veille sécuritaire sur toute l’étendue du territoire national.
« Un accent est mis sur le respect des repères du programme économique et financier conclu entre le Cameroun et le Fonds monétaire international ainsi que les engagements pris dans le cadre des conventions de financement signées avec les autres partenaires techniques et financiers », a-t-elle précisé.
S’agissant du bilan proprement dit, on note une amélioration du niveau d’exécution comparativement à l’année dernière. Dans les détails, au 30 septembre 2021, le taux d’exécution physique du BIP est de 54,16% contre à peu près 34% à la même période en 2020. Les régions du Nord et de l’Adamaoua enregistrent les plus belles performances avec respectivement 72% et 65%. Les régions du Centre et du Nord-Ouest sont quant à elles au bas du classement. Il faut dire que l’enveloppe du Bip pour cet exercice est de 1352 milliards de F. 64,5% de ce montant doit être consacré au secteur des infrastructures.
La session d’hier a aussi permis de faire le point sur la situation globale d’exécution du Bip au 31 décembre 2020. Avec une dotation globale de 1254,3 milliards de F en crédits de paiement, on enregistre un taux d’engagement de 95,69% ; un taux de liquidation de 95% ; un taux d’ordonnancement de 94,98% et enfin un taux d’exécution physique des projets de 92,36%.
Les experts ont également fait le point des recommandations formulées à l’issue des travaux de la deuxième session du Comité pour l’exercice 2020 pour une amélioration de la consommation des crédits d’investissement public. Au cours de cette rencontre, on évoquait comme freins à la bonne exécution des projets la transmission tardives des dossiers d’appels d’offres, le faible engouement des prestataires à soumissionner à la commande publique, le paiement tardif des décomptes, etc.