(BFI) – Une Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN) devrait voir le jour au Cameroun d’ici la fin de l’année 2024 pour gérer et développer les actifs numériques publics du pays. C’est ce qu’a annoncé Judith Yah Sunday, directrice générale de l’opérateur historique Camtel, lors d’une conférence de presse tenue à Yaoundé le mardi 16 janvier dernier.
La SPIN sera une filiale de Camtel, apprend-on. Elle sera chargée de valoriser le patrimoine de la société publique, notamment le réseau national de fibre optique, le câble sous-marin à fibre optique, le satellite télécoms, les stations terriennes et les centres de données. Elle aura également pour mission de développer de nouveaux projets d’infrastructures numériques, en partenariat avec le secteur privé et les bailleurs de fonds internationaux.
La création de la SPIN intervient alors que le gouvernement camerounais pense à restructurer Camtel pour le rendre plus compétitif sur le marché télécoms national. Les solutions envisagées comprennent la transformation de la société publique en une holding composée de trois entités, l’allègement de ses effectifs et la réduction de sa dette qui s’élève à 600 milliards de francs CFA (996,7 millions USD). Le président Paul Biya s’est opposé à une privatisation de l’opérateur historique.
Mme Yah Sunday estime que la SPIN permettra à Camtel de se recentrer sur son cœur de métier, qui est la fourniture de services de téléphonie fixe, mobile et Internet. La société cherche d’ailleurs à améliorer la qualité du service et étendre la couverture de son réseau au Cameroun afin de satisfaire aux exigences des autorités et des consommateurs. Elle a prévu de déployer 3 500 km de fibre optique à partir de cette année, entre autres initiatives.