(BFI) – Le ministre camerounais des Mines, Gabriel Dodo Ndoké, a pris une importante décision le 5 juillet dernier. Le membre du gouvernement annonce la mise en chômage technique des personnels en service au Cadre d’appui à l’artisanat minier (Capam), un programme gouvernemental mis sur pied en 2003 pour promouvoir et encadrer l’exploitation minière artisanale dans le pays. Selon ce membre du gouvernement, ce chômage technique s’étend de « la période allant du 12 juillet au 16 octobre 2021, date prévue pour la cessation d’activités de l’ex-Capam ».
Bien que la décision précise que les personnels continueront de bénéficier de leur traitement salarial habituel durant la période de chômage technique, la sérénité n’est plus de mise parmi les personnels de l’ex-Capam. Ces derniers, au regard de leur expérience dans le suivi des activités minières, espéraient être tous reversés à la Société nationale des mines (Sonamines), entreprise publique nouvellement créée, qui fait désormais office de bras séculier de l’État dans l’exploitation de la mine solide au Cameroun.
« Le personnel fonctionnaire et les agents de l’État relevant du Code du travail mis à la disposition de l’ex-Capam seront reversés au Minmidt pour compter de la date de signature de la présente décision », indique le texte. Les autres pourraient être enrôlés par la Société nationale des mines (Sonamines) : « la Sonamines pourra, au cours de la période (de chômage technique, NDLR), et en tant que de besoin, solliciter les services de certains de ces personnels, en fonction de leurs compétences individuelles », indique la décision.
D’ailleurs, le coordonnateur du Capam, Victor Aristide Mimbang, rappelle que « le décret présidentiel créant la Sonamines prévoit justement que cette nouvelle société les sollicite en fonction de leurs qualifications ». Avec la cessation des activités du Capam, il n’est donc pas exclu qu’une partie des employés de ce programme gouvernemental aille gonfler les rangs des chômeurs du pays. En dépit de l’expérience acquise pendant plus d’une décennie dans l’exploitation minière dans le pays.
Remy Ngassana