(BFI) -L’OMC entame ce lundi le processus de sélection de son nouveau patron, suite à la démission du Brésilien Roberto Azevedo, le 31 août dernier. L’Organisation mondiale du commerce traverse une crise grave en raison de l’hostilité des Etats-Unis qui s’estiment mal traités par le gendarme du commerce mondial. Huit candidats sont en lice, dont trois Africains.
Le processus qui démarre devrait permettre d’éliminer plusieurs candidats minoritaires mais le choix du nouveau directeur général pourrait prendre plusieurs mois selon les observateurs, en raison de la querelle commerciale sino-américaine.
L’Afrique rappelle qu’elle est la seule région du monde à n’avoir pas encore dirigé l’OMC. Et si elle amoindrit ses chances en partant en ordre dispersé, les trois candidats venus du continent ont cependant l’avantage d’être des poids lourds.
A 68 ans, l’Egyptien Abdel Hamid Mamdouh a pour lui une parfaite connaissance de l’organisation, au sein de laquelle il a travaillé 20 ans, avant de rejoindre, il y a deux ans, un cabinet d’avocats suisse.
Ngozi Okonjo Iweala est sans conteste celle qui présente le curriculum vitae le plus impressionnant. Ex-directrice général de la Banque mondiale, deux fois ministre des Finances de son pays, la Nigériane bénéficie du soutien de son compatriote, le milliardaire Ali Dangoté. Agée de 66 ans, elle fait aussi partie des quatre envoyés spéciaux de l’Union africaine pour la relance après la pandémie de covid 19. Mais sa proximité avec Washington pourrait constituer un handicap, alors que l’OMC est divisée par la querelle américano-chinoise.
Dernière candidate africaine, la kényane Amina Mohamed. Ancienne ministre, elle fut aussi ambassadrice du Kenya à l’OMC dont elle a présidé plusieurs organes. A 58 ans, elle brigue pour la deuxième fois le poste de directeur général, et compte de nombreux soutiens parmi les pays membres.
Le résultat du processus de désignation n’étant pas attendu avant plusieurs mois, l’OMC optera peut-être en attendant pour une direction intérimaire.
Elise Nguélé