(BFI) – La sortie africaine de la Société Générale n’est visiblement pas terminée. Après les nombreuses cessions annoncées sur le continent ces dernières années, la banque a dévoilé mardi avoir signé un accord avec l’Etat camerounais en vue de lui vendre sa filiale dans le pays.
Le groupe français compte lui céder la totalité de ses parts, représentant 58,08% du capital, dans Société Générale Cameroun. L’acquéreur détiendrait alors 83,68% de l’entité et il «reprendrait la totalité des activités opérées par cette filiale, ainsi que l’intégralité des portefeuilles clients et l’ensemble des collaborateurs de cette entité», indique la Société Générale dans son communiqué.
Cette filiale camerounaise a enregistré un produit net bancaire (PNB) de 146 millions d’euros en 2024, emploie environ 700 salariés pour un peu moins de 50 agences réparties dans le pays. Sa vente «aurait un impact positif d’environ 6 points de base sur le ratio de CET1 du groupe», indique l’entreprise.
Déjà 11 cessions en Afrique
Depuis 2023, la banque de la Défense a engagé la cession de nombreuses filiales africaines. Les activités au Congo ont été cédées en décembre 2023 et celles au Tchad, au Mozambique, au Maroc et à Madagascar ont été vendues l’an dernier. Les entités au Bénin, au Burkina Faso, en Guinée Conakry, en Guinée Equatoriale, en Mauritanie – où un nouvel acquéreur a été trouvé en janvier dernier – et au Togo sont par ailleurs en cours de cession depuis plusieurs mois.
Après la vente de la filiale camerounaise, qui pourrait être bouclée d’ici la fin de l’année, la Société Générale gardera une présence africaine en Algérie, en Tunisie, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Ghana.
Cédric Boyomo