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Selon la Banque mondiale, la Côte d’Ivoire pourrait être le plus grand bénéficiaire de la ZLECAf

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(BFI) – La Côte d’Ivoire pourrait être le pays qui bénéficiera le plus de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). C’est ce qu’a indiqué cette semaine la Banque mondiale dans un rapport intitulé « The African Continental Free Trade Area : Economic and Distributional Effects ».

Selon l’institution, la Côte d’Ivoire a l’un des coûts commerciaux les plus élevés en Afrique. Grâce à la mise en œuvre de la ZLECAf, elle verrait ses revenus bondir de 14%, soit la plus forte augmentation prévue par l’institution pour tous les pays africains, suivie du Zimbabwe (près de 12%). Les deux plus grandes économies du continent, à savoir : le Nigeria et l’Afrique du Sud ne devraient voir leurs revenus augmenter que de 4%.   

Entrée en vigueur l’année dernière, la ZLECAf est vantée depuis plusieurs années comme le véritable futur levier de l’intégration commerciale africaine. D’après le scénario élaboré par la Banque mondiale, cette zone pourrait avoir à la fois des impacts financiers, économiques, mais également sociaux pour l’ensemble du continent.

Selon le rapport, si l’implémentation de la ZLECAf s’accompagne de réformes politiques importantes et de mesures de facilitation du commerce, elle pourrait accroître les revenus des pays africains de 450 milliards de dollars et sortir 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté d’ici 2035. Alors que le commerce intracontinental ne représente actuellement que 15% du commerce total de l’Afrique (l’un des plus faibles ratios au monde), les exportations intracontinentales devraient bondir de 81% tandis que celles vers les pays non africains augmenteraient de 19 %.

De plus, alors que la réduction prévue des droits de douane a suscité des inquiétudes parmi les pays qui en dépendent, l’étude estime que les recettes tarifaires à court terme ne diminueraient que d’environ 1,5 % voire moins pour 49 des 54 pays, tandis que les recettes fiscales totales devraient diminuer de moins de 0,3 % dans 50 pays.

Pour la Banque mondiale, cela s’explique par le fait que « seule une petite partie des recettes tarifaires provient des importations en provenance des pays africains (moins de 10 % en moyenne) » et également par le fait que « les listes d’exclusion peuvent protéger la plupart des recettes tarifaires de la libéralisation parce que ces recettes sont fortement concentrées dans quelques lignes tarifaires ».

Pour rappel, la ZLECAf dont l’accord a été signé par tous les pays membres de l’Union africaine vise à créer la plus grande zone de libre-échange au monde par sa superficie, avec un marché potentiel de 1,2 milliard de personnes et un produit intérieur brut combiné de 2500 milliards de dollars. Prévue pour être opérationnelle le 1er juillet de cette année, elle a dû être reportée en raison de la pandémie de covid-19. Sa mise en œuvre est désormais prévue pour 2021.

Rédaction
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