(BFI) – Vendredi 7 juin 2024 au siège de la Cdec à Yaoundé, la Caisse des dépôts et consignations (Cdec) et la Société Commerciale de Banque Cameroun (SCB Cameroun) ont finalement conclu un accord pour le transfert de fonds inactifs et en déshérence d’une valeur de plus de 4,6 milliards de Fcfa, inscrits dans les livres de cette filiale du groupe marocain Attijariwafa bank.
C’était en présence d’Alexandre Beziaud, directeur général de la SCB Cameroun et Richard Evina Obam, directeur général de la Cdec que la signature officielle du procès-verbal de transfert s’est déroulé. Ce processus de transfert de fonds à la Cdec est le fruit d’un travail de long haleine, nécessitant l’élaboration des textes d’applications de la loi du 14 avril 2008 et des séances de travail avec les acteurs clés du secteur tel que les banques, les assurances et les notaires. Ces efforts conjoints ont permis de lever des ambiguïtés techniques et juridiques menant à cette signature significative.
En effet, l’accord stipule la clôture de 11 165 comptes inactifs par la SCB Cameroun, incluant 2 189 comptes chèques particuliers, 8 729 comptes d’épargne et 247 comptes courants d’entreprises. Le montant total des fonds inactifs à transférer à la Cdec pour ces comptes s’élève précisément à 4 315 065 539 FCFA. Parallèlement, la SCB Cameroun a accepté d’apurer les avoirs en déshérence à hauteur de 291 321 580 FCFA. Ce qui porte le montant à transférer à exactement 4 606 387 119 FCFA. Mais dans l’immédiat, ce sont 4,3 milliards de FCFA des fonds inactifs qui ont été transférés.
Le communiqué publié par la Cdec à l’issue de cette cérémonie indique que « Les parties conservent les documents relatifs à l’activité de transfert et tous autres documents comptables conformément aux lois et règlements en vigueur. En tout état de cause, la Caisse des dépôts et consignations se réserve le droit, conformément à ses prérogatives, de commander et de mener des audits et des contrôles sur pièces et sur place pour vérifier les montants déclarés et transférés ».
Il faut dire que, de l’aveu même du directeur général de la Cdec, les discussions ont été difficiles. « Il y avait beaucoup de points à aplanir. Il fallait lever certaines équivoques sur le plan technique et juridique. Les discussions ont été houleuses, mais lorsqu’on est à l’écoute de l’autre, on arrive toujours à une solution consensuelle, ce qui fait partie d’une démarche concertée », a expliqué Richard Evina Obam.
Cédric Boyomo