(BFI) – Suspendue depuis 2020 à cause de la Covid-19, la liaison aérienne entre Casablanca et N’Djamena effectuée par Royal Air Maroc (RAM) est prévue pour reprendre en septembre 2025. Les préalables à cette relance étaient au cœur des discussions, lundi 14 juillet 2025, entre une délégation de la compagnie et la ministre tchadienne des Transports, de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale, Fatima Goukouni Weddeye.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la reprise officielle des vols de Royal Air Maroc à destination de N’Djaména, prévue pour le mois de septembre 2025. Suspendue depuis 2020 en raison de la pandémie mondiale de COVID-19, cette liaison aérienne marque un retour stratégique et symbolique pour les deux pays.
Les discussions ont porté sur les modalités techniques, opérationnelles et diplomatiques de cette reprise, qui revêt une importance capitale dans la politique tchadienne d’ouverture vers l’international. L’annonce de cette réouverture du ciel tchadien survient alors que le transporteur marocain cherche à étendre ses réseaux africain et international dans le cadre d’une feuille de route en cours d’exécution, dont l’objectif est d’atteindre 143 destinations à l’horizon 2037. Cela lui permettrait de transporter chaque année 31,6 millions de passagers, contre 7,5 millions actuellement.
En vertu de ce plan, RAM a signé un accord avec le gouvernement pour porter son parc à 200 avions contre une cinquantaine actuellement, afin de participer à l’atteinte de l’objectif national de 90 millions de passagers pour l’ensemble des aéroports à l’horizon 2035 (contre 32 millions actuellement), dont 26 millions de touristes dès 2030.
Madame la Ministre a salué l’engagement de la compagnie marocaine, le qualifiant de “levier important dans le processus de désenclavement du pays”. Elle a également rappelé que cette initiative s’inscrit dans la vision stratégique du Gouvernement qui fait de la connectivité aérienne un axe prioritaire du développement national.
Cette relance ouvre également la voie à de nouvelles opportunités de coopération régionale et internationale, dans un contexte où la mobilité devient un vecteur essentiel d’intégration et de croissance. La reprise imminente des vols entre N’Djaména et Casablanca sonne ainsi comme un nouveau chapitre dans les relations bilatérales entre le Tchad et le Maroc sous le signe de la relance, de la coopération, et de l’ouverture.
Antoine Mboussi