(BFI) – La régie créée par le PAD début décembre 2019 a débuté son exploitation jeudi 02 janvier 2020, en dépit d’une décision de justice qui annule cette résolution du conseil d’administration.
Quai n°14 du port de Douala, ce 2 janvier 2020. Le portique n°2 du Port autonome de Douala (PAD), sorte de chariot élévateur ayant des proportions d’immeuble, s’est positionné non loin du bord, et déploie son bras mécanique en direction du navire qui vient d’accoster. Il se saisit d’un conteneur, le tracte par-dessus bord et le dispose sur un camion en chargement. La manoeuvre se répète, les camions se suivent. Et l’activité habituelle a repris sur le Terminal à conteneurs (TAC) du port de Douala, après la journée de repos observée le 1er janvier. Changement notable toutefois, l’opérateur n’est plus le même : le TAC est désormais exploité par la Régie du Terminal à Conteneurs du port de Douala/Bonabéri (RTC), qui a pris le relais de Douala International Terminal (DIT), dont le contrat a pris fin le 31 décembre 2019.
Pour s’assurer eux-mêmes de l’effectivité de cette transition, le président du conseil d’administration et le directeur général du PAD étaient sur les quais et ont assisté à diverses manoeuvres. Shey Jones Yembe et Cyrus Ngo’o ont également rencontré le directeur général des douanes, Edwin Fongod Nuvaga, qui s’est voulu rassurant quant à la transition au niveau de ses services : « Pour l’instant, au niveau de l’informatique, ça va. Les premières déclarations se sont passées de manière fluide », a-t-il indiqué.
Ces trois hauts responsables se rendront ensuite à la salle de conférences de la Capitainerie du port, où ils seront briefés sur la programmation des navires, opération qui n’est plus manuelle, mais désormais dématérialisée. «Nous sommes venus ici aujourd’hui pour vérifier que les activités du Terminal à conteneurs continuent normalement. Le contrat de DIT a pris fin le 31 décembre dernier, et il fallait qu’il y ait un nouvel opérateur. En attendant, la loi nous permet de continuer le service public. C’est ainsi que le port autonome a pris ses responsabilités (en créant) une régie délégué», a expliqué le PCA aux médias au terme de la visite.
Mais il faut dire que tout ceci se passe alors que le tribunal administratif du Littoral, saisi par APM Terminals BV et Bolloré S.A, a ordonné, le 31 décembre 2019, la suspension des effets de la résolution du conseil d’administration du Pad du 6 décembre 2019 créant la RTC. En effet, DIT a introduit un recours pour dénoncer plusieurs irrégularités, notamment « le recours à la régie » et « la réquisition des moyens et ressources de DIT afin de permettre à la régie d’assurer la continuité des opérations du terminal»
Mais il faut dire que tout ceci se passe alors que le tribunal administratif du Littoral, saisi par APM Terminals BV et Bolloré S.A, a ordonné, le 31 décembre 2019, la suspension des effets de la résolution du conseil d’administration du Pad du 6 décembre 2019 créant la RTC. En effet, DIT a introduit un recours pour dénoncer plusieurs irrégularités, notamment « le recours à la régie » et « la réquisition des moyens et ressources de DIT afin de permettre à la régie d’assurer la continuité des opérations du terminal»
Omer Kamga