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Produire sur place, échanger ensemble, pourrait être le slogan de la Zlecaf

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(BFI) – Le libre-échange comme solution à l’insécurité alimentaire en Afrique ? C’est l’espoir qui est mis dans la Zone de libre-échange continentale africaine, dite Zlecaf. Les crises de ces dernières années comme le Covid-19 et la guerre en Ukraine ont confirmé la trop forte dépendance du continent africain vis-à-vis du reste du monde en termes d’importation. Il y a donc urgence à produire plus et à échanger davantage en Afrique. C’est l’une des priorités exprimées au forum des affaires de la Zlecaf qui se tenait au Cap, en Afrique du Sud, du 16 au 18 avril dernier.

« La Zlecaf est une opportunité pour les Africains. Les échanges intracontinentaux en produits agricoles pourraient augmenter de 574% d’ici à 2030 si on supprime les tarifs douaniers qui y sont associés. » Ce sont les ambitions de Wamkele Mene, secrétaire général de la Zlecaf. Il invite ses partenaires à tirer les leçons des crises que traverse le monde.

« La pression inflationniste causée par le contexte géopolitique actuel met en danger la sécurité alimentaire en Afrique. La surconcentration des circuits de distribution dans une ou deux régions du monde, se fait au détriment de l’Afrique », déclare-t-il.

Produire sur place, échanger ensemble, pourrait être le slogan de la Zlecaf. En facilitant le commerce sur le continent, la Zone de libre-échange est censée attirer des investisseurs séduits par l’idée d’atteindre un marché de plus d’un milliard de consommateurs.

C’est l’argument avancé par Daniel Njiwa représentant de l’organisation AGRA qui vise à développer l’agriculture sur le continent. « Avec ce cadre, on va même pouvoir attirer des investisseurs étrangers », avance-t-il. « Des investisseurs qui veulent répondre à la demande en nourriture en Afrique. Vous avez peut-être entendu cette statistique ici ou là, nous importons pour près de 100 milliards de dollars de nourriture. Vous pouvez transformer cette statistique en opportunité. Pourquoi ne pouvons pas produire cette nourriture en interne ? »

Pour une forme de préférence continentale

L’augmentation de la production agricole aura un effet un positif, à condition que soit respectée une forme de préférence continentale. C’est l’appel de Rex Marfo, directeur d’Abaso Cocoa Processing, une entreprise ghanéenne de transformation du cacao. « Alimentez votre marché intérieur en premier, et ensuite, vous pourrez exporter. Vous savez qu’en Afrique, on a de toutes petites fermes, donc il faut garantir un marché aux paysans. C’est ce que nous faisons au Ghana avec le cacao, si vous en produisez, vous êtes sûr que le gouvernement va vous l’acheter. »

À terme, la Zone de libre-échange continentale africaine doit pouvoir faciliter l’accès à une offre de produits alimentaires plus importante, moins chère et de meilleure qualité.

Rédaction
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