(BFI) – Les télécommunications, les transports, le commerce, les restaurants et hôtels ont été les moins touchés, en moyenne -7,5% d’activités, ainsi que le secteur financier qui n’a pas été impacté par la crise sanitaire liée à la Covid-19.
Le Plan de relèvement à court et moyen terme du système des Nations unies, l’évaluation onusienne des impacts économiques et sociaux de la pandémie de Covid-19 et le dernier rapport de l’enquête de la Task-force sur l’impact économique et social du coronavirus vont presque dans le même sens, mentionnant la résilience des trois branches d’activités « télécommunications et transports », « le commerce, les restaurants et les hôtels », y compris d’autres services liés aux banques et assurances.
D’après les auteurs des études, les chiffres d’affaires des entreprises intervenant dans le secteur financier n’ont essuyé la moindre baisse pendant la période de confinement. Cependant, leurs chiffres d’affaires ont progressé de 27,2% en février, de 57,6% en mars, de 68% en avril et de 94,9% en mai, en rapport notamment avec la bonne tenue de la sous-branche « Banques et assurances ». Ainsi, le secteur qui était épargné par les mesures restrictives liées au confinement poursuivait ses activités.
« Selon la Banque centrale, la situation des banques est caractérisée à fin avril 2020 par : une forte augmentation de l’excédent de trésorerie ; une hausse des dépôts de la clientèle, en raison de la constitution de l’épargne de précaution ; une progression des crédits de trésorerie à l’État ; un accroissement des crédits aux entreprises publiques ; une forte augmentation des avoirs extérieurs nets des banques primaires », précisent les enquêteurs.
Contrairement aux autres activités comme les industries pétrolières et minières, les télécommunications n’ont vu ses activités baisser qu’en avril, soit deux mois après le début de la pandémie. Les chiffres d’affaires des sociétés de téléphonie ont augmenté de 4,2% en mars, avant de régresser de 12,8% en avril et de 8,2% en mai. La performance du secteur est liée à l’accroissement de la demande des services de télécom pendant le pire de la crise sanitaire.
« Compte tenu de la baisse moyenne sur la période (-7%), la branche « Commerce, restaurants et hôtels » est l’une de celles qui ont été les moins heurtées par la crise sanitaire. Par ailleurs, comme les « industries manufacturières », elle a bénéficié d’une conjoncture favorable au début de la pandémie. Son chiffre d’affaires a reculé de 12,3% en avril et de 24,1% en mai, après avoir été en hausse de 1,7% en février et de 6,8% en mars », peut-on lire dans l’enquête de la Task-force.
La résilience du secteur de commerce est soutenue, à en croire les experts, l’augmentation de la demande des ménages en produits de première nécessité, en vue de constituer les provisions avant le confinement.
Par contre, la légère baisse constatée au cours du mois d’avril 2020 est due aux mesures de confinement édictées par le gouvernement et l’enlisement de la situation en mai est attribuable à la chute des activités dans des restaurants et hôtels.
De manière générale, la pandémie a entraîné la baisse de l’ensemble des activités économiques en République du Congo, avec une forte chute des chiffres d’affaires des entreprises d’environ 60%, entre janvier et mai 2020. La crise complique la réalisation du Plan national de développement 2018-2022 qui a censé booster la diversification de l’économie, du programme de réformes macroéconomiques conclu avec le Fonds monétaire international, de même que les engagements du pays relatifs à l’agenda 2030 des Nations unies.