(BFI) – En juin 2024, Philémon Yang, ancien Premier Ministre Camerounais âgé de 76 ans, devrait officiellement prendre la présidence de la 79e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour une durée d’un an. Il succédera à Denis Francis de Trinité-et-Tobago.
Selon un haut responsable de la présidence camerounaise, la candidature de Philémon Yang est quasiment assurée et il est désormais l’unique candidat de l’Afrique pour ce poste
La candidature de Philémon Yang a été soutenue par l’Union africaine lors de la réunion du Conseil exécutif de l’Union africaine en février 2024. L’Afrique du Sud avait initialement présenté une candidature, mais elle a finalement retiré sa candidate, Geraldine Joslyn Fraser-Moleketi.
L’Afrique centrale, dont fait partie le Cameroun, a soutenu la candidature de Philémon Yang, car il était considéré comme une figure connue et respectée dans la région.
Philémon Yang a une longue carrière politique. Il a été vice-ministre de l’administration territoriale en 1975, ministre de l’élevage et des industries animales en 1978, ministre des mines et de l’énergie en 1979, et ambassadeur du Cameroun au Canada pendant 20 ans à partir de 1984. En décembre 2004, il est devenu secrétaire général adjoint à la présidence de la République, puis Premier ministre en juin 2009. Il occupe le poste de grand chancelier des ordres nationaux depuis avril 2020.
Philémon Yang est diplômé de la faculté de droit et sciences économiques de l’université de Yaoundé et de l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM).
Il est important de noter que Philémon Yang a bénéficié du soutien personnel du président Paul Biya pour sa candidature à la présidence de l’Assemblée générale de l’ONU. Paul Biya a fait campagne en sa faveur et a demandé le soutien des ambassadeurs accrédités à Yaoundé dans son discours de vœux au corps diplomatique en janvier 2024.
A New York, si des tractations se poursuivent pour la constitution du bureau de la 79e Assemblée générale de l’ONU, l’ancien premier ministre s’apprête à vivre déjà une nouvelle vie, engagé dans la résolution des crises du monde et loin des guerres intestines de la vie politique camerounaise.