(BFI) – Le banquier le plus puissant du Cameroun est dans le Top 100 des personnalités les plus influentes du continent et qui participent activement à sa transformation.
Grâce à ses idées, activités et innovations au cours des deux dernières décennies, le président de la holding Afriland First Bank et de la compagnie d’assurances SAAR, est considéré comme une des principales personnalités qui transforment l’Afrique. Le Financial Africa Awards vient en effet de le classer dans le Top 100 des personnalités qui transforment le continent. Le milliardaire camerounais est classé dans la catégorie des Selfs Made Men, derrière le Nigérian Aliko Dangote.
Les choix de Financial Afrik se sont basés sur l’impact des idées, des activités, des inventions, des réseaux ou encore de la production médiatique dans le développement de l’Afrique. Docteur en sciences de gestion, Paul Fokam Kammogne est principalement concentré sur les problématiques économiques du continent. En témoigne sa dernière publication, publiée en 2016 et intitulée « L’intelligence économique. Une arme redoutable dans la bataille économique mondiale ».
L’histoire de Paul Fokam Kammogne inspire tout simplement. En moins de trois décennies, il est devenu une figure incontournable du milieu des affaires au Cameroun et sur le continent. En novembre dernier, Forbes Afrique a une fois de plus confirmé cette montée en puissance du magnat de la finance, en le classant deuxième plus grosse fortune d’Afrique francophone au sud du Sahara, avec des avoirs qui se chiffrent à quelque 900 millions de dollars, soit environ 495 milliards de FCFA. Pas très loin de Baba Danpullo qui trône à la tête de ce classement depuis cinq ans.
Et les performances de son entreprise le prouvent. Afriland First Group, holding bancaire créée en mars 2008 à Genève (Suisse) a accumulé, en dix ans, les bons résultats, pour se hisser parmi les plus grands du monde de la finance africaine. Afriland First Group fédère les investissements d’un ensemble d’Africains au sein des banques du réseau, réparties à travers le monde depuis 1987. Hors mis le Cameroun, elle a des succursales dans une dizaine de pays (Guinée Equatoriale, Liberia, Ouganda, Sao Tomé, Guinée, RDC, Sud-Soudan, Côte d’Ivoire, Benin) et plusieurs bureaux à Paris, Beijing et au Congo.
A 71 ans – il est né en 1948 à Mboukué – Paul Fokam Kammogne trône ainsi à la tête d’un véritable empire financier. Mais, c’est surtout la face visible de ses avoirs. Sa main ouvrière est la Société africaine de participation (SAPA), créée au tout début des années 1990. Cette entreprise à capitaux privés, au fil du temps, a assuré des prises de parts du milliardaire camerounais dans différents domaines comme l’assurance avec la Société africaine d’assurance et de réassurance (SAAR) qu’il contrôle à plus de 50%. Société immobilière, la SAPI ferait également partie de ses cordes pour le marché de l’immobilier ; tout comme la Société industrielle de transformation de la cellulose…
Mais, la plus grande fierté du « milliardaire-intellectuel », un des rares de sa génération, est la mise en application de sa propre thèse d’économie défendue en 1989 avec le lancement de la Microfinance communautaire de croissance (MC2). Il s’agit d’un mécanisme de microfinance participatif et autogéré qui a permis d’avoir un impact socio-économique réel au Cameroun. On parle de plus d’un million de personnes au Cameroun qui ont directement été aidées à travers ce mécanisme avec près de 150 milliards de FCFA injectés dans le tissu économique du pays.
Une carrière riche et surtout réussie pour cet homme qui, pourtant, ne pense pas qu’à amasser des richesses. L’une des principales préoccupations du Dr Paul Fokam Kammogne est le développement de l’Afrique par les Africains eux-mêmes. Ses nombreuses productions épistolaires sur le développement économique du continent noir étayent mieux cette ambition chez le propriétaire de la maison d’édition Afrédit. Des idées qu’il promeut à travers d’autres institutions comme le PK Fokam Institute of Excellence, fondée en février 2006 pour former la fine graine de la finance en Afrique.