(BFI) – Réélu dès le premier tour de la présidentielle du 11 avril dernier avec 86% des suffrages exprimés, le président béninois Patrice Talon a rendu public ce mardi 25 mai la liste des membres de son nouveau gouvernement, soit 48 heures après son investiture.
Ce nouveau gouvernement est composé de 23 membres dont 5 femmes. L’on note 3 sorties et 2 entrées. Le choix de la stabilité a prévalu sur le chamboulement auquel s’attendaient plusieurs des soutiens du président.
Au titre des départs, l’on note celui de Sacca Lafia, l’ancien ministre de l’intérieur qui siège désormais au Conseil électoral, dont il est attendu à prendre la présidence. Autre départ, celui de Mahugnon Kakpo, le ministre de l’enseignement secondaire, qui cède sa place à un nouveau venu, Chabi Yves Kouaro.
En outre l’on note également la disparition du ministère de la communication et de la poste. Le titulaire de ce portefeuille, Alain Orounla, est appelé à d’autres fonctions et son rôle de porte-parole du gouvernement est confié à Wilfried Léandre Houngbédji, ancien directeur de la communication de la Présidence promu secrétaire générale adjoint du Gouvernement.
Seule mutation de ce gouvernement, celle d’Alassane Seidou, ancien ministre de la Décentralisation, qui se voit confié le portefeuille de l’Intérieur et de la sécurité publique. Il cède sa place au nouveau membre du gouvernement, Raphaël Dossou Akotegnon.
Romuald Wadagni promu
Du reste, la prime de ce gouvernement est accordée à l’économie et à la finance avec l’élévation de Romuald Wadagni au rang de Ministre d’Etat, en charge de l’Economie et des Finances.
Le jeune quadra à l’avant garde sur les réformes économiques et dans le débat technico-financier sur la dette, rejoint dans le même grade, l’inamovible Abdoulaye Bio Tchané, également Ministre d’Etat, en charge du Développement et de la Coordination de l’Action Gouvernementale. Avec l’ancien Directeur Afrique du FMI également ancien Président de la BOAD et l’ancien Directeur de Deloitte en Afrique du Sud, le Président Patrice Talon, issu du secteur privé, se donne l’avantage de la prospective économique et la marge technique de la finance.
Plébiscité dans ses réformes économiques, le Bénin qui se rêve en Singapour, s’était opposé mordicus aux processus d’annulation de la dette. Le temps lui a donné raison puisque c’est l’idée émise par le Président Talon, le premier à appeler des émissions de DTS en faveur des États africains pour faire face à la pandémie, qui a été retenue par le FMI. Solide sur ses fondamentaux, le Bénin devrait maintenant à l’instar de la plupart des pays à revenu intermédiaire surveiller de près le coefficient de GINI en conduisant des politiques inclusives.