(BFI) – Les six Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale-Cémac- veulent accroître leurs échanges commerciaux d’ici à l’an 2030. Les experts du domaine se sont réunis à Brazzaville pour trouver les voies et moyens qui permettent de hausser le volume des transactions commerciales intracommunautaires qui jusque-là n’atteint pas 4%.
Il s’agit d’une initiative louable d’autant plus que la Cémac est dans une situation paradoxale. En effet, l’une des régions les plus nanties en ressources naturelles du continent, cette communauté est cependant la moins intégrée de l’Afrique. La mise en place d’un passeport communautaire n’a pas suffi pour accélérer les échanges, renforcer la libre circulation des personnes et des biens.
Les pays de la Cémac n’ont pas encore réussi à interconnecter leurs réseaux de transports et de fibre optique alors qu’ils disposent d’une institution commune d’émission de la monnaie. Une situation à résoudre afin d’éviter que la sous-région soit la dernière roue du carrosse, comparativement à d’autres communautés régionales de l’Afrique.
La rencontre de la capitale congolaise s’inscrivait dans le cadre du nouveau programme statistique communautaire-Stat-Cémac- couvrant la période de 2021 à 2030. Elle a permis aux participants de mesurer l’importance pour les Etats de se regrouper en communauté pour mieux faire face aux enjeux de l’heure parmi lesquels les crises économique, sanitaire, humanitaire et autres.
Pour concrétiser une telle ambition, les pays devront opérer des réformes structurelles, développer les corridors, mettre en place un dispositif statistique dynamique devant recueillir les données des transactions intracommunautaires, porter un regard plus attentif à l’application des mesures relatives à la libre circulation des produits made in Cémac.