(BFI) – L’Afrique ne lésine pas sur les moyens pour s’émanciper. La récente mise en service de la ligne de chemin de fer reliant Djibouti à l’Ethiopie en constitue une preuve éloquente.
S’il est clair que la voie ferrée de 756 kilomètres représente la première ligne ferroviaire électrique transfrontalière d’Afrique, il est davantage établi qu’elle relance le désenclavement de l’Ethiopie tout en s’inscrivant dans un gigantesque projet de la construction d’une ligne transafricaine partant de Djibouti à l’Est de l’Afrique jusqu’au golfe de Guinée sur la côte Ouest du continent africain en passant par le Soudan du sud et la République centrafricaine.
La première étape de cet ambitieux projet, évaluée à 4 milliards de dollars, a été si judicieusement planifiée que Exim Bank of China n’a pas hésité à la financer en partie. De même, la ligne de chemin de fer reliant la capitale éthiopienne à la ville portuaire de Djibouti a été construite par la China Nail Engineering Corporation et la China Civil Engineering Construction. La Chine fait d’ailleurs de son appui à ce projet un symbole de son soutien au développement du continent africain.
La réalisation de la première étape de ce projet réduit la durée du trajet entre la capitale éthiopienne Addis- Abéba et la ville portuaire de Djibouti à 10 heures au lieu de 48 heures. Elle renforce surtout les liens économiques et humains entre les deux Etats.
Le transport des marchandises d’Addis-Abeba à Djibouti avait été rendu difficile ces dernières années à cause du mauvais état des routes et une vieille flotte de camions. C’est notamment pour faire face à ces désagréments que le gouvernement éthiopien a jeté, depuis 2012, les bases du développement du transport ferroviaire.
Lequel intègre la ligne ferroviaire électrique Addis-Abeba-Djibouti. Le plan de développement ferroviaire engage l’Ethiopie à construire 5000 kilomètres de nouvelles lignes ferroviaires d’ici 2020 pour créer de nouvelles industries, améliorer les transports et urbaniser davantage le pays.