(BFI) – En empruntant la nationale N°3 pour se rendre à Douala, il difficile de ne pas constater la présence de l’usine de transformation de cacao. Construite sur une superficie de 3000 m2, cette infrastructure confère à l’arrondissement de Mbankomo, région du Centre, les allures de ville industrielle.
Le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, s’est rendu sur le site de cette usine de transformation des fèves de cacao le 19 décembre dernier, pour à la fois encourager l’initiative et exhorter les autres jeunes entrepreneurs à en faire de même. « Cette usine est l’œuvre d’une jeune compatriote, c’est un bon exemple à suivre.
La filière cacaoyère nationale se trouve dans une dynamique caractérisée par le relèvement de la production, de la qualité et des prix. Mais, il manquait un volet qui fait d’ailleurs partie du plan de rénovation de la filière cacaoyère nationale, tel qu’il a été édicté par le chef de l’État, qui prévoit la transformation nationale de notre cacao à hauteur de 40% », a expliqué Luc Magloire Mbarga Atangana.
Selon lui, cette évolution s’est faite en plusieurs étapes. La première étant la fabrication à partir de la fève de produits dérivés tels que la poudre, la pâte, la masse et le beurre, etc., vendus sur le marché local. « Avec cette usine, nous avons un tableau complet qui est un premier modèle de ce genre. C’est un message que je voudrais envoyer aux jeunes, pour ceux-là qui avaient encore des doutes ou se posaient des questions sur leur avenir. Je leur dis qu’on peut produire du bon cacao et le valoriser. En travaillant dans ces conditions, vous n’avez rien à envier à personne », a ajouté le Mincommerce.
Selon la promotrice de cette usine, Lisette Claudia Tamé, cette initiative est d’abord une valeur ajoutée du cacao camerounais non pas seulement en termes de chiffres, mais en termes d’opportunités pour le pays.
« Nous avons l’ambition de produire pour le marché local et d’offrir à toutes les bourses des produits dérivés du cacao aussi bien au niveau national que dans la sous-région ou sur le continent africain. Qui peut mieux transformer jusqu’au bout, peut mieux profiter de la valeur ajoutée d’une ressource », a-t-elle indiqué.
Avec une capacité de production de 16 tonnes de fèves de cacao par jour, cette usine se positionne comme un hub économique qui rehausse la notoriété du Made in Cameroun dans la sous-région et sur le marché mondial. En effet, parmi les produits finis issus de cette unité de production, on compte de la pâte à tartiner, de la crème dessert, de la compote de cacao-banane, de l’ananas enrobé et du charbon écologique.
Omer Kamga