(BFI) – En vue d’améliorer les marges sur ses importations de pétrole, l’Inde a réduit ses importations de brut africain, devenu plus onéreux en comparaison de l’offre en provenance du Moyen-Orient. Pour l’instant, aucun chiffre n’est disponible pour apprécier cette perte de parts de marché.
Selon des informations de Refinitiv, fournisseur mondial de données pour les marchés financiers, l’Inde qui est le troisième plus gros marché de consommation de pétrole du monde, a réduit ses importations de pétrole africain, au cours des trois derniers mois.
Si le pays a enregistré en octobre un record de ses importations de pétrole depuis huit mois, ses achats de brut africain ont chuté à leur plus bas niveau en trois mois, au profit des importations du Moyen-Orient.
Cette diversification vise à améliorer les marges sur un marché où la demande est parmi les plus dynamiques du monde. Il faut savoir que ni Refinitiv ni aucune source douanière n’ont encore rendu disponibles les chiffres précis des importations indiennes de brut pour la période susévoquée.
Les producteurs du Moyen-Orient ont effet anticipé la nouvelle guerre des parts de marché en baissant leurs prix pour séduire les importateurs. Par contre, les exportateurs africains sont, pour la plupart, restés rigides sur leurs prix.
Jusqu’à l’année dernière, l’Inde comptait parmi les plus gros acheteurs de pétrole africain, notamment nigérian et angolais. En octobre 2018, ses importations de pétrole africain ont atteint 875 000 barils par jour, un record.
Bouba Yankréo