(BFI) – Dans un contexte de chute de la production pétrolière, les autorités gabonaises entendent promouvoir le développement des ressources gazières nationales dans le but d’engendrer de nouvelles sources de revenus. L’objectif affiché est de faire du gaz, une nouvelle opportunité de développement du secteur des hydrocarbures.
Différents projets visant notamment à valoriser cette ressource sont ainsi en cours, dont celui de la construction de l’usine d’engrais de l’ile de Mandji. Cette orientation stratégique est inscrite dans le Code des Hydrocarbures depuis 2014. Le pays dispose des réserves prouvées de gaz naturel à hauteur de 28,3 milliards de mètres cubes, essentiellement sous forme de gaz associé. Mais, il n’en fait actuellement qu’un usage limité, puisque plus de 90% de sa production est réinjectée dans le sous-sol, ou brûlée, faute de débouchés économiques.
L’exploitation des ressources gazières est actuellement assurée par la compagnie franco-britannique, Perenco à partir de deux gisements : Ganga et Ozangue. En 2019, la société a produit 416 millions de m3 de gaz, lui offrant un positionnement stratégique au Gabon, puisqu’elle alimente les centrales thermiques de Port-Gentil et Libreville.
Dans le cadre du déploiement des activités, Perenco vient également de parapher un nouvel accord avec le gouvernement, pour la production du Gaz du pétrole liquéfié (GPL), pour le marché local. Cet accord prévoit la construction des installations à Batanga dans l’Ogooué-Maritime, pour la production de ce produit.
Au Gabon, la plus forte concentration des ressources de gaz se trouve autour de Rabi-Kounga, d’Olouwi et Ozangue. Les récentes découvertes de gaz à condensats par Total, Shell et Eni dans trois blocs off-shore nécessitent, quant à elles, des travaux d’appréciation. Elles pourraient, si ces ressources s’avèrent importantes et économiques, propulser le Gabon sur la scène mondiale des producteurs de gaz.