(BFI) – Pour aider les PME gabonaises à mieux répondre aux appels d’offres qui seront lancés dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), la vice-primature via le Commissariat général au plan, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le ministère du Commerce ont organisé hier mercredi 12 juin un séminaire au profit des PME/PMI de Libreville.
Au profit des PME/PMI de Libreville, la vice-primature via le Commissariat général au plan, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le ministère du Commerce ont organisé un séminaire de formation sur le système de passation des marchés publics. «L’acquisition d’un marché par le biais d’un appel d’offres, obéit à une sorte de compétition qui repose sur la recherche de la qualité et de la performance», a déclaré le secrétaire général du ministère du Commerce. Patricia Ozounguet soulignait la nécessité pour les acteurs de l’écosystème entrepreneurial d’améliorer leurs pratiques à l’aune du lancement officiel des appels d’offres pour l’exécution du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).
Ce PUDC, a souligné le représentant résident du PNUD, «partout où il a été mis en œuvre en Afrique, a changé des vies». Selon Francis James, «un modèle de développement qui permet à un gouvernement d’investir massivement dans la construction de routes, de centres de santé, d’écoles, de forages, et dans l’entrepreneuriat et la gouvernance locale». Ce, en utilisant les procédures de passation de marchés du PNUD pour plus de transparence et avoir des résultats «visibles et impactant sur une très courte période». Soulignant que les neuf provinces du Gabon ont été sillonnées pour recueillir les besoins prioritaires des populations, il a indiqué que «l’État gabonais est prêt à apporter des réponses ciblées à travers le PDUC».
Saisir les grandes opportunités
Dans ce cadre et conformément à la décision n°24 du CTRI, qui accorde aux PME gabonaises et prioritairement à celles détentrices de l’agrément PME l’accès à certains marchés publics, une directive a été donnée par le gouvernement en ce sens. C’est dans ce sens que s’est organisé le séminaire de ce 12 juin à Libreville, qui fait suite à l’atelier organisé du 23 au 24 mai 2024 dans la province de l’Ogooué-Ivindo, «pour sensibiliser et stimuler la compréhension des entreprises nationales sur les règles et procédures du PNUD». Ceci, a dit Francis James, «afin de leur permettre de saisir les grandes opportunités d’acquisition des marchés qu’offre ce PUDC».
Lançant les travaux de ce séminaire, le vice-premier ministre, Alexandre Barro Chambrier a indiqué qu’un système d’information fiable sera mis en place pour informer en temps réel les principaux soumissionnaires de la mise en œuvre des activités de passation et de contrôle des marchés du PUDC. L’idée, soulignée, est de «rassurer et donner confiance aux entreprises nationales en garantissant la transparence dans la passation et le contrôle du marché». Ce qui permettrait de mettre en œuvre de façon optimale, ce programme qui vise l’amélioration du cadre de vie des populations, la réduction des inégalités et la lutte contre la pauvreté.
Le PUDC, un programme ambitieux
Ce, «grâce à l’accès aux infrastructures, aux services socioéconomiques de base, des activités génératrices de revenus (AGR) pour la création d’une économie locale durable». Signalant que le PUDC est l’une des déclinaisons du Plan national pour le développement de la transition (PNDT), Alexandre Barro Chambrier a indiqué qu’environ 150 structures dont 35 actives dans le BTP et le reste reparti en coopératives et divers services ont été identifiés et sensibilisés dans le cadre du PUDC. «À ce jour, une cinquantaine de postulants sont enregistrés dans la base de données et sont prêtes à répondre aux appels d’offres», a-t-il fait savoir.
S’il a invité les autres entreprises à s’enregistrer dans la base de données pour profiter de cette opportunité d’affaires, le PNUD espère renforcer avec le secteur privé national ses liens. Selon Francis James, pour «qu’il y ait l’émergence de nouveaux fournisseurs publics fiables et capables de stimuler réellement l’économie gabonaise». Pour les représentants du gouvernement gabonais, une démarche en droite ligne avec la volonté des autorités de la transition dont le leitmotiv est de voir les PME gabonaises en première ligne pour la reconstruction du pays.