(BFI) – La direction nationale de la Beac vient de publier une note conjoncturelle qui se projette sur la dernière partie de l’année 2020.
Au quatrième trimestre 2020, le Cameroun devrait connaître du bon et du moins bon. Que ce soit dans les secteurs primaire, secondaire ou tertiaire, la note sur les perspectives économiques que vient de publier la direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) permet de voir un frémissement dans certaines filières. D’autres par contre pourraient stagner ou régresser. Dans le second cas, l’impact du nouveau coronavirus continuera à accentuer la récession. C’est ce que prévoient par exemple les indicateurs dans le domaine du cacao, pour ce qui est du secteur primaire. Selon la Beac en effet, cette filière « a déjà amorcé une baisse d’environ 6% au cours de la précédente campagne ». L’association des facteurs liés à la pandémie, à la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et aux changements climatiques lui sera peu favorable.
Il est également prévu une baisse de la production des cultures vivrières. Mais dans le même temps, l’on note que les activités forestières seront très dynamiques au quatrième trimestre. Ceci en raison de « la saison sèche qui rend praticable les routes d’accès aux bassins d’exploitation ». Bonne nouvelle également pour l’élevage et la pêche où les activités brilleront par leur résilience face au nouveau coronavirus, à l’insécurité globale en Afrique centrale et à la saison sèche.
En ce qui concerne le secteur secondaire, la plupart des signaux sont à l’orange. Ainsi, la chute de la demande observée au troisième trimestre dans la fabrication et la commercialisation des vins et du jus devrait se poursuivre durant la dernière partie de l’année. En dehors de la pandémie, le secteur doit faire face à une forte concurrence des produits de contrebande en provenance de la Guinée Équatoriale et d’Espagne. Dans le domaine des hydrocarbures, les perspectives de production et de ventes du pétrole brut au Cameroun prévoient une baisse, ceci dans le cas où le confinement appliqué dans la plupart des grandes économies du fait du nouveau coronavirus n’est pas assoupli. Ces prévisions de morosité concernent aussi la réparation navale et les travaux industriels. La direction nationale de la Beac l’explique par « l’obsolescence de l’outil de production et l’érosion des subventions de l’Etat ».
Enfin, le secteur tertiaire devrait connaître une relative embellie portée par les bâtiments et travaux publics. Une conséquence de l’arrivée de la saison sèche, propice à l’exécution des chantiers. L’on devrait du reste observer un regain d’activités dans le commerce et la distribution grâce, notamment, à la rentrée scolaire, aux fêtes de fin d’année et à l’allègement des mesures-barrières.
André Noir