(BFI) – Les pays d’Afrique francophone traînent encore les pieds sur le processus de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), contrairement à leurs pairs anglophones. Les jeunes entrepreneurs francophones, alors réunis à Brazzaville, le 27 septembre, ont donné de la voix invitant les États à investir davantage pour rattraper le retard.
Organisée par la Jeune chambre économique du Congo Brazzaville(JCECB), en collaboration avec la Fédération panafricaine des entrepreneurs francophones, la conférence internationale des jeunes entrepreneurs d’Afrique francophone(CIJEAF) a permis de mobiliser les délégués d’une dizaine de pays, dont le Mali, le Sénégal, la Guinée Conakry, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Tchad, la Guinée-Bissau, la République démocratique du Congo, Les Comores, Madagascar, le Burundi, le Burkina Faso et la République du Congo.
Autour de la table on y trouve également des décideurs politiques, experts, jeunes leaders, entrepreneurs et académiciens. « Les défis des jeunes entrepreneurs d’Afrique francophone face à la Zlecaf », c’est le thème de ces assises destinées à explorer les opportunités et les défis que représente la Zlecaf pour la jeunesse du continent. L’objectif de la rencontre, d’après la présidente de la JCECB, Tatiana Soussa, était de discuter des stratégies de façon à optimiser les avantages socio-économiques du marché africain aux jeunes francophones.
L’ouverture de ce marché avec ses 1,3 milliard de consommateurs est perçue par ces francophones comme étant une source d’inquiétude face à la rude concurrence d’autres espaces, notamment des anglophones réputés plus aguerris au processus de production industrielle et au commerce. « Cette conférence vise à permettre aux jeunes entrepreneurs africains d’échanger et de créer une synergie intra-africaine dans le but de mutualiser les compétences et bâtir un réseau solide. En levant les barrières douanières et encourageant les échanges entre les Etats africains, la Zlecaf ouvre la voie à un nouveau marché, de nouvelles collaborations et une dynamique économique », a relevé Tatiana Soussa.
Les différents intervenants à la table ronde ont été unanimes sur la nécessité, pour les jeunes congolais et d’Afrique centrale, de comprendre le mécanisme et de se préparer à conquérir ce vaste marché africain. L’idée derrière cette initiative est d’encourager l’innovation et la créativité par la mise en avant d’exemples de réussite dans des divers secteurs. Les principales préoccupations des jeunes africains demeurent l’accès au financement, l’insuffisance des infrastructures (électricité, routes), l’accès au marché et la formation ou l’accompagnement.
Parrain de l’évènement, le ministre des Infrastructures, Jean-Jacques Bouya, a admis la charge de l’État congolais à créer les conditions pour l’éclosion des jeunes champions de l’entrepreneuriat. « L’institution de la Zlecaf constitue une avancée majeure de l’intégration économique du continent et la consolidation de l’un des plus grands marchés. Il s’agit d’une belle ambition continentale dont le dessein est, en réalité, l’unification des marchés », a-t-il estimé.
Outre le thème central, les participants ont débattu autour des sous-thèmes : « Jeunes entrepreneurs d’Afrique francophone : l’opportunité que la Zlecaf offre aux jeunes entrepreneurs » ; « Membres de la JCECB : l’ambition de la JCECB face à l’entrepreneuriat des jeunes » ; « Les avantages de la zone économique : comment construire les partenariats solides dans l’espace des pays francophones ».