(BFI) – Des résultats satisfaisants présentés à Yaoundé, au cours de la séance de restitution de la mission d’évaluation effectuée au Nord et à l’Extrême-Nord du 3 au 14 mai dernier.
La phase II du Projet d’appui au développement des filières agricoles (Padfa) dont le rôle est de contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations cibles, se déroule bien. C’est du moins le constat dressé hier à Yaoundé, au cours de la séance de restitution de la mission d’évaluation conjointe Fonds international du développement agricole (Fida)-Etat du Cameroun, conduite à l’Extrême-Nord et au Nord du 3 au 14 mai dernier.
Cette note de satisfaction était partagée à la fois par le ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, chargée du développement rural, Clémentine Antoinette Ananga Messina et la représentante résidente et directrice du hub Afrique centrale du Fida, Emime Ndihokubwayo. En effet, les indicateurs de performance de ce projet au premier semestre 2021 affichent respectivement un taux d’exécution technique et financier de 98% et 94 %, contre 72% et 75% lors de la dernière mission d’appui au démarrage qui s’est déroulé en septembre 2020.
Bien plus, la mission salue l’opérationnalisation des unités de gestion, la mise en place des organes d’orientation et de pilotage, la mobilisation du premier décaissement avec une mise à disposition effective des fonds dans le compte d’opération du projet, le lancement effectif du projet auprès des bénéficiaires, la réception des premières demandes d’appui (190 au total), entre autres.
Malgré ces bons points, Emime Ndihokubwayo, a souhaité qu’une attention particulière soit portée sur certains aspects. Il s’agit de la mise en place du comité d’audit interne qui connaît un retard de 36 mois, ce qui plombe le contrôle de la qualité des opérations du portefeuille. Elle a mentionné la mobilisation non encore effective des ressources attendues de la FAO (plus d’un milliard de Fcfa), destinées à la mise en œuvre des questions environnementales du Padfa II.
A ces facteurs se greffent l’accès et la sécurisation foncière qui constituent des freins à la durabilité des investissements, etc. Ainsi, pour une meilleure poursuite du Padfa II, la mission suggère, entre autres, l’accélération du pro- cessus de passation des marchés pour la réalisation des études techniques d’aménagement hydroagricoles et la mobilisation effective des fonds de contrepartie du projet pour l’exercice 2021, soit 50 milliards de Fcfa.
Omer Kamga