(BFI) – Les banques marocaines sont aujourd’hui présentes dans plus d’une trentaine de pays sur le continent où elles réalisent près de 23% de leur activité, a déclaré Abdellatif Jouahri, le gouverneur de la Bank Al-Maghrib, la banque centrale du pays.
Le gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, a souligné mercredi 22 mai dernier à Dakhla l’importance d’établir une intégration économique complète en Afrique pour atteindre la prospérité souhaitée.
Dans un discours prononcé lors de l’ouverture de la cinquième édition des « Journées internationales de la macroéconomie et des finances », organisée sur trois jours sous le thème « L’intégration économique en Afrique : la voie vers un avenir plus prospère », Jouahri a indiqué que cette intégration économique doit être bénéfique pour toutes les parties et ne pas se faire au détriment des pays et des populations les plus vulnérables. « A Bank Al-Maghrib, nous nous sommes inscrits pour ce qui est de nos relations internationales dans cette vision globale définie par Sa Majesté. Nous avons incité et accompagné le secteur bancaire dans le développement de ses relais de croissance externe en Afrique. Nous veillons à ce que cette extension se traduise par une contribution réelle au développement des pays d’accueil », a-t-il précisé.
Selon Abdellatif Jouahri, la banque centrale entretient des « relations étroites de partage d’expériences et d’expertise » avec de nombreux régulateurs sur le continent soit de façon bilatérale ou dans le cadre d’instances telles que l’Association des banques centrales africaines, la Commission économique pour l’Afrique ou encore l’Union Africaine.
« Les domaines de coopération ne se limitent pas aux missions traditionnelles des banques centrales, mais nous travaillons aussi sur des problématiques transversales comme celles du climat ou du genre », a ajouté celui qui prêche pour une « intégration économique », laquelle devra favoriser « la transformation structurelle, les économies d’échelle, l’intensification des échanges et le développement des chaînes de valeur, ainsi que l’émergence de marchés de taille suffisante pour attirer les investissements ».
C’est vers la fin des années 2000 que les banques du royaume chérifien ont commencé par étendre leur empreinte sur le continent africain. Jusque-là, elles disposent d’une forte assise sur le marché des pays de l’Afrique francophone, à commencer par l’Uemoa.
Placide Onguéné