(BFI) – Avec une unité de production de 1000 m² à Douala, le PDG de Micasa produit 30 cuisines, 500 portes en bois et meubles de décoration par jour. Avec cette production, elle veut limiter l’importation de meubles en provenance d’Europe.
Elle est l’une des rares femmes impliquées dans l’industrie forestière au Cameroun. Forte d’une dizaine d’années d’expérience dans le domaine, Léonie Ella est considérée comme une chef de file en matière de mobilier avec son entreprise Micasa. Une structure spécialisée dans l’aménagement intérieur, mais dont le propriétaire a choisi de se concentrer sur la production et la transformation du bois massif. Il s’agissait de créer de la richesse dans le pays et d’offrir à ses nombreux clients des meubles de qualité fabriqués localement.
La qualité du mobilier détermine le choix du client. Et son importance à la maison, au bureau, dans les restaurants et les lieux publics, à l’intérieur comme à l’extérieur, n’est plus à faire. C’est ce meuble qui donne envie de s’asseoir, de se mettre à table et de mieux vivre avec un rêve esthétique que propose Léonie Ella. Sa spécialité est la literie, dressing, salon, cuisine, mobilier de décoration.
Elle extrait le bois de la forêt, le transforme et l’embellit pour l’amener sur le marché local avec toutes les normes internationales. « L’idée est de transformer localement nos matières premières, en l’occurrence le bois, et de créer une véritable filière africaine du meuble, afin de limiter les importations en provenance d’Europe », souhaite Léonie Ella. D’autant plus qu’au premier trimestre 2020, l’importation de meubles en bois (2 161 tonnes) a coûté au Cameroun 1,4 milliard de FCFA, selon le ministère des Finances (Minfi). Dans ce domaine où priment l’innovation et l’évolution technologique, Léonie Ella, comme toutes les grandes entreprises d’aujourd’hui, s’est engagée dans le développement durable. Par exemple, elle a conçu une cuisine écologique. Une production économique et écologique qui doit non seulement permettre aux usagers de dépenser moins pour l’achat de gaz domestique, mais aussi participer à l’assainissement de Douala où 2500 tonnes d’ordures ménagères sont produites par jour.
Cette cuisine écologique, si utilisée par la plupart des ménages, confie-t-elle, rendrait la ville de Douala très propre. « C’est l’impact que nous voulons obtenir en cuisinant au biogaz que nous pouvons produire nous-mêmes à partir des déchets ménagers que nous produisons », explique Léonie Ella. A 35 ans, cet avocat de formation, titulaire d’un Master of Business Administration (MBA) en gestion d’entreprise et d’un cycle doctoral à l’Université de Douala s’est donné les moyens de réaliser ces ambitions en acquérant la dernière génération de finition de meubles machines.
Avec une unité de production construite sur 1000 m² à Douala pour une production quotidienne de 30 cuisines, 500 portes en bois et mobilier de décoration, Léonie Ella la jeune quadrille de plus en plus le pays. Son entreprise dispose de trois showrooms à Yaoundé (Centre), Douala (Littoral) et Garoua (Nord) pour répondre aux commandes croissantes au niveau national voire international.