(BFI) – Le Tchad est un importateur net de produits alimentaires comme la majorité des pays d’Afrique centrale. Cette situation laisse entrevoir des opportunités d’investissement dans différents secteurs de l’industrie alimentaire pour les opérateurs privés.
Le Tchad, qui dépend fortement des importations pour ses besoins alimentaires, franchit un pas important vers l’autosuffisance avec la construction prévue de sa première usine de production de pâtes alimentaires. Cette initiative, pilotée par l’entreprise Axor, filiale du géant turc Alapala, en collaboration avec MENA Food Tchad, vise à établir une unité capable de produire 2 tonnes de pâtes par heure d’ici 2025.
La mise en place de cette usine représente une avancée majeure pour le pays, qui importe actuellement la quasi-totalité de ses pâtes alimentaires. Selon les responsables du projet, les travaux débuteront en 2024, avec une mise en service prévue pour le premier semestre de 2025. L’usine devrait non seulement répondre à la demande locale, mais aussi offrir des produits de qualité supérieure, à la fois pour le marché intérieur et pour l’exportation.
Le Tchad, comme de nombreux autres pays d’Afrique centrale, est un importateur net de produits alimentaires. En 2023, le pays a importé environ 22 000 tonnes de pâtes alimentaires, pour une valeur de plus de 13,7 millions de dollars. Ce projet intervient donc dans un contexte où le Tchad cherche à réduire sa dépendance aux importations et à renforcer sa sécurité alimentaire.
La construction de cette usine de pâtes pourrait avoir des répercussions positives sur l’économie tchadienne. Outre la réduction des importations, l’usine devrait stimuler la croissance économique et créer de nouveaux emplois. Selon Marco Mistroni, directeur général d’Axor, cette initiative fera du Tchad le seul fournisseur local de pâtes alimentaires, renforçant ainsi sa position sur le marché.
À plus long terme, ce projet pourrait contribuer à rééquilibrer la balance commerciale du Tchad en réduisant les dépenses liées aux importations de pâtes alimentaires. Si l’usine atteint ses objectifs de production, le pays pourrait même devenir un exportateur de ce produit, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour son économie.
En effet, la création de cette première unité de production de pâtes alimentaires au Tchad est un pas significatif vers l’amélioration de la sécurité alimentaire du pays. Elle offre non seulement une réponse à la demande croissante de produits alimentaires, mais pourrait également devenir un modèle pour d’autres secteurs de l’industrie agroalimentaire au Tchad et en Afrique centrale.
Omer Kamga
