(BFI) – A l’issue du sommet extraordinaire virtuel de mercredi, les chefs d’Etats et de gouvernement de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale ont décidé de mettre l’accent sur l’accélération de la vaccination contre le covid-19, la levée prudente des mesures de soutien aux économies, la recherche de solutions alternatives aux ressources pétrolières, et aussi une plus grande solidarité entre les Etats.
Le Sommet extraordinaire virtuel des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEMAC s’est achevé mercredi 18 août dernier sur des engagements des responsables de la sous-région en vue de faire face à la difficile situation économique née de la crise sanitaire qui n’épargne aucun pays au monde depuis l’année dernière. La tenue des travaux en visioconférence, Covid-19 oblige, n’a pourtant rien enlevé à la détermination des dirigeants des six Etats membres de trouver des solutions durables pour le redressement économique au sortir de cette crise sanitaire.
Du diagnostic dressé à l’ouverture des travaux par le président en exercice, Paul Biya, il ressort que l’Afrique centrale a durement accusé le coup des effets néfastes de la pandémie du Covid-19, alors que l’année 2020 était annoncée sous d’heureux auspices. « Nous avions ensemble engagé des réformes structurelles ambitieuses avec le soutien technique et financier de nos partenaires au développement. Mais, au regard des résultats atteints qui sont mitigés et davantage fragilisés par la crise sanitaire actuelle, la vitesse et l’envergure de leur mise en œuvre sont à revoir », a relevé le président Paul Biya. Ainsi dit, des mesures devaient être mises en œuvre pour permettre à l’Afrique centrale de retrouver les voies du développement.
Le communiqué final sanctionnant les travaux, et lu pour la circonstance par le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, a fait ressortir 24 résolutions. Au rang de celles-ci, la détermination des dirigeants de la sous-région à réduire à sa plus simple expression, la pandémie du Covid-19 en promouvant la vaccination des différentes couches sociales. Il est également question de faire face à l’une des plus grandes faiblesses de la sous-région : sa trop grande dépendance aux ressources pétrolières.
Il est dès lors question d’œuvrer pour une diversification des économies en mettant en œuvre l’un des potentiels de l’Afrique centrale, son agriculture. De même, le plan de relance communautaire devrait devenir une affaire de tous, une cause commune à l’ensemble des six Etats membres de la CEMAC. Ceci devrait également aller de pair avec l’accélération du processus d’intégration sous-régionale, l’Afrique centrale accusant toujours un retard en la matière par rapport aux autres ensembles sous-régionaux sur le continent.
Le président Paul Biya a une fois de plus plaidé pour un assainissement du climat des affaires pour donner plus de place au secteur privé, principal créateur de richesses. Un accent doit être mis par les Etats sur le financement du secteur de l’éducation, de la formation professionnelle et de la santé, en vue de garantir le développement du capital humain.
André Noir