(BFI) – Le tout premier congrès africain du bambou et du rotin s’est ouvert le 20 avril 2022 à Yaoundé, la capitale camerounaise. La rencontre organisée en partenariat avec l’Organisation internationale pour le bambou et le rotin (INBAR) s’achève ce 22 avril 2022.
L’évènement est placé sous le « le bambou et le rotin comme moteur d’une économie résiliente et durable en Afrique, dans le contexte marqué par la dégradation progressive des ressources en bois d’origine naturelle et l’urgence de la lutte contre les changement climatique ». 48 pays producteurs de ces deux essences forestières prennent part à cette rencontre. Le Cameroun, la Chine, l’Inde, l’Ethiopie, Uganda, Vietnam en font partie.
À travers l’organisation de cette rencontre, apprend-on, le Cameroun exprime son engagement à jouer sa partition dans le développement de la filière bambou et rotin, qui représente un marché estimé à 11 000 milliards de FCFA dans le monde, selon le ministère des Forêts et de la Faune.
« Le bambou et le rotin sont deux leviers qui peuvent permettre, s’ils sont bien exploités, de créer les emplois, lutter contre la pauvreté et améliorer le cadre et les conditions de vie des populations. Au plan environnemental et climatique, le bambou et le rotin séquestrent le carbone au même titre que la forêt », explique le ministre camerounais des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo.
Opportunités liées au bambou et au rotin
Le bambou est une graminée à croissance rapide alors que le rotin est un palmier grimpant à épines. Tous fournissent des solutions basées sur la nature. En effet, ils contribuent à la réduction de la pauvreté, du commerce écologique, d’atténuation au changement climatique, de construction résiliente et de protection de l’environnement. Le Cameroun abrite 15 espèces de bambou sur les 1 642 recensées dans le monde, et jusqu’à 21 espèces de rotin sur les 631 dénombrées sur la planète. L’exploitation optimale de ce potentiel, grâce notamment à la production d’une partie des 200 produits qui peuvent découler du bambou et du rotin, pourrait créer jusqu’à 250 000 emplois dans le pays, apprend-on. Le bambou et le rotin sont des solutions stratégiques à certains des défis les plus pressants auxquels le monde fait face, notamment les objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD).
Omer Kamga