(BFI) – Dès juin 2024, le Nigéria n’importera plus aucun produit pétrolier pour couvrir ses besoins énergétiques. C’est ce qu’a annoncé l’homme d’affaires, Aliko Dangote (photo), en marge de l’Africa CEO Forum clôturé le vendredi 17 mai dernier, à Kigali (Rwanda).
Aliko Dangote a conclu, il y’a quelques jours, une entente avec Patrick Pouyanné, le PDG du groupe TotalEnergie pour soutenir l’approvisionnement de la raffinerie de brut exploitée par la société qu’il dirige.
Ce dernier a assuré au passage que la raffinerie du groupe est désormais en mesure de produire suffisamment d’essence et de diesel pour approvisionner toute l’Afrique occidentale et centrale et en exporter vers d’autres pays comme le Brésil et le Mexique.
À côté de la production de diesel et d’essence, dont le démarrage est prévu pour juin prochain, la raffinerie Dangote, ajoute-t-il, est également en mesure de fournir assez de produits pétrochimiques notamment du polypropylène, du polyéthylène, de l’huile de base pour les moteurs et du benzyle linéaire pour répondre aux besoins de toute l’Afrique.
Selon le milliardaire, la raffinerie Dangote cible via ses 650 000 b/j de capacité de raffinage, le renforcement de l’autonomie du continent en matière énergétique, mais aussi son autosuffisance d’ici les quatre prochaines années, dans la production de potasse et de phosphate, sans oublier le doublement, dans les 20 prochaines de la capacité de production d’urée, à six millions de tonnes.
Dans le rapport « Pourquoi la raffinerie pétrolière d’Aliko Dangote peut réussir là où les autres raffineries africaines ont échoué », publié le 4 avril dernier par Ecofin Pro, la plateforme de l’Agence Ecofin destinée aux professionnels, il est souligné sa capacité à s’imposer comme une référence dans le segment aval de l’industrie pétrolière africaine, compte tenu des choix opérationnels des parties prenantes pour en garantir l’exploitation à long terme.
In Ecofin