(BFI) – Le Maroc a mis en place une série d’avantages et d’incitations fiscales pour attirer les compagnies pétrolières dont l’expertise est essentielle pour l’exploration du pétrole brut et du gaz. La pression fiscale au Maroc n’atteint pas 30 % pour les entreprises pétrolières, alors qu’elle est bien plus élevée dans les puissances pétrolières comme le Venezuela et l’Irlande, deux puissances pétrolières mondiales.
Des avantages fiscaux pour engager plus d’investisseurs étrangers dans le secteur du pétrole c’est une stratégie que développe le Maroc qui ambitionne devenir un leader en matière d’énergies. A titre d’exemple, pendant les dix premières années de production, les sociétés bénéficient d’exonérations de TVA, de brevets, d’impôt sur le revenu du capital, de droits de douane et d’impôt. Aussi, les compagnies pétrolières en activité perçoivent des redevances de 10% sur le pétrole et de 5% sur le gaz si l’exploration est concluante. Il est ainsi établi que la pression fiscale au Maroc n’atteint pas 30 % pour les entreprises pétrolières, alors qu’elle est de 80% au Venezuela et de 38% en Irlande, deux puissances pétrolières mondiales.
Selon l’économiste Maline, Aboudramane Coulibaly, « Le Maroc dispose d’une chaîne de valeur locale très importante avec une main d’œuvre qualifiée, un secteur bancaire important, un secteur énergétique de pointe. De tels facteurs juxtaposés les uns avec les autres pourraient attirer des investissements importants pour permettre au royaume chérifien de pouvoir obtenir des taux de croissance économique importants. »
Le littoral atlantique marocain au large d’Agadir regorge d’importantes réserves du précieux or noir qu’est le pétrole. Selon l’Office national des hydrocarbures et des mines du royaume, entre 2000 et 2022, le pays a foré 67 puits, dont 40 se sont révélés positifs pour le pétrole ou le gaz. Dans son ambition, le pays a besoin des compagnies pétrolières, disposées à investir entre 70 et 100 millions d’euros pour une seule exploration en mer.
« La principale crainte est que le Maroc avait déjà été épinglé il y a deux ans comme étant un paradis fiscal. Donc la baisse d’une telle d’une telle pression fiscale peut susciter des interpellations au niveau de l’OCDE qui est l’organisation de la coopération du développement économique. Une telle interpellation pourrait être nuisible pour une diplomatie économique marocaine qui de plus en plus cherche à investir autrement » indique Coulibaly.
Pour les experts, la stratégie de l’attractivité fiscale se révèle payante. Pas moins de quatre entreprises pétrolières ont déjà eu des intérêts au Maroc, notamment le géant italien ENI, Qatar Petroleum et Europa Oil & Gas ou encore la compagnie pétrolière espagnole Repsol qui a cependant, considérablement réduit sa présence au Maroc.