(BFI) – L’information officialisée vendredi 10 janvier indique en effet que huit nouveaux réservoirs de stockage sont en construction pour compléter les 20 réservoirs existants de l’installation.
Tout au long de l’année dernière, la Dangote Refinery s’est fait livrer des volumes importants de pétrole brut de l’étranger pour faire fonctionner de manière stable et autonome sa raffinerie d’une capacité de 650 000 barils par jour.
Selon Devakumar Edwin, vice-président de Dangote Industries, l’accroissement des capacités de stockage est une conséquence logique de la décision prise l’année dernière de se faire livrer du brut de l’étranger. « Importer du brut d’autres pays au lieu de l’acheter localement signifie que nos réserves de brut devront être plus importantes. Nous avons donc commencé la construction de huit réservoirs supplémentaires capables de stocker un milliard de litres », a déclaré le responsable.
Ces nouveaux réservoirs d’une capacité de stockage de 120 millions de litres chacun, permettront à la raffinerie d’accueillir l’équivalent de 6,3 millions de barils de pétrole brut importé. Une extension qui augmentera la capacité globale de stockage de l’installation d’environ 41 %, améliorant ainsi son efficacité opérationnelle en matière de production de produits pétroliers.
Ce choix reflète la volonté du groupe de faire face à la dépendance croissante de la raffinerie vis-à-vis des importations de pétrole brut, dans un contexte où l’approvisionnement local est insuffisant.
L’année dernière, la raffinerie Dangote a utilisé environ 13 % du brut que le Nigeria destinait à l’exportation pour ses opérations. En conséquence, le pays a dû importer davantage de brut pour compenser ce déficit, augmentant ainsi ses importations de combustible.
En théorie, cette situation ne devrait changer à court terme que si la production de brut du Nigeria, actuellement autour de 1,5 million b/j, augmente significativement comme le prévoit les autorités.
Bouba Yankréo