(BFI) – Dans le souci de diminuer sa forte dépendance de l’extérieur, le Gabon envisage de réduire à l’horizon 2022, de 50% ses importations alimentaires qui coûtent actuellement près de 550 milliards de FCFA par an à l’Etat. Pour cela, une stratégie a été adoptée par les autorités, selon le ministre de l’Agriculture Biendi Maganga Moussavou, à l’occasion de la 31e conférence régionale de la FAO.
La stratégie consiste en la mise en place des réformes et mécanismes qui vont permettre de booster la production, la transformation et la consommation locale. Notamment, le développement des zones agricoles à forte productivité dans le but de promouvoir la culture de spéculations vivrières comme la banane, le manioc, le maïs, le riz et le soja, et l’élevage (avicole et porcin) à grande échelle. L’objectif d’ici 2022 étant d’atteindre une production de 20 000 tonnes de riz, 200 000 tonnes de maïs et soja, 51 000 poulets, 18 000 porcs, 40 000 bovins…
Cinq zones agricoles à fortes productivités ont été récemment créées par le gouvernement dans les localités de Kango et Andeme dans la province de l’Estuaire, Idemba et Mboukou dans le Ngounié et Bifoun-Abanga dans le Moyen Ogooué.
Egalement prévu par le gouvernement, le recensement général de l’Agriculture dont la deuxième phase a été lancée il y a quelques semaines. Ce recensement ambitionne d’actualiser les données dans ce secteur, afin de définir et d’ajuster les politiques publiques au niveau national et local. Des données fiables qui permettront de prendre les meilleures décisions pour le développement du secteur agricole.
La nouvelle stratégie prévoit aussi la fixation des prix incitatifs de rachat aux producteurs pour de meilleurs rendements agricoles ; la transformation et le stockage des produits agricoles ainsi que l’installation des aires de quarantaine aux frontières. La formation n’est pas exclue.
Des mécanismes et bien d’autres qui vont permettre, espère-t-on, d’atteindre cet objectif, encourager la consommation locale et réduire ainsi la forte dépendance du Gabon de l’extérieur. Aussi, de créer près de 20 000 emplois dans ce secteur d’ici 2023.
A noter que malgré les mécanismes mis en place jusqu’ici pour réduire la forte dépendance du pays de l’extérieur, les importations globales du Gabon sont croissantes d’années en années. En 2019, elles ont augmenté de 15,7% à 1446 milliards de FCFA selon les chiffres de la douane gabonaise.
Le Nouveau Gabon