(BFI) – La relance de la production pétrolière préoccupe les autorités gabonaises qui viennent de valider un vaste programme d’exploration et d’exploitation du pétrole, principale ressource du pays sur laquelle est adossée l’économie nationale avec plus de 80 % des revenus.
Le document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2022-2024 publié en septembre courant renseigne que douze contrats de gré à gré avec des investisseurs pour l’attribution des blocs pétroliers ont été signés en juin dernier. Les autorités n’ont pas encore rendu public les noms des entreprises retenues pour cette opération, où l’on devrait toutefois retrouver plusieurs multinationales occidentales à l’instar de Total, Perenco, Exxon, BP …
Selon nos informations, les sociétés adjudicataires feraient essentiellement partie de la liste des 24 sociétés ayant fait parvenir leurs offres en mai 2021 au ministère du Pétrole, dont 18 pour l’exploration des blocs en offshore peu profond, 6 en offshore profond et 6 autres en offshore ultra profond. Une date qui correspond à la période pendant laquelle le gouvernement gabonais avait initié une campagne de promotion des blocs pétroliers, avec des missions de prospection notamment en Afrique du Sud, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Brésil, Inde, Chine, Russie, Singapour et Guinée équatoriale. Ce qui constitue un indicateur sur l’identité des sociétés retenues.
« En plus des blocs identifiés dans le cadre du 12e appel d’offres, plusieurs blocs libres sont actuellement attribués aux investisseurs par le processus de gré à gré. La mise en œuvre de ce processus a permis la signature, à ce jour, de douze contrats de partage de production, dont huit contrats d’exploration et de partage de production et quatre contrats d’exploitation et de partage de production », a indiqué le gouvernement.
Déjà confronté à la dépréciation des cours du pétrole sur le marché international, le Gabon fait face à des difficultés connaturelles liées à la pandémie de coronavirus. En 2020, les exportations de pétrole se sont situées à 7,4 millions de tonnes métriques, soit un recul de 6,9% par rapport à la période précédente. Au cours de la même période, la production nationale de pétrole brut a régressé de 0,8% pour se situer à 8,1 millions de tonnes, soit 59,55 millions de barils.