(BFI) – Si au terme des 3 premiers mois d’activité de l’exercice 2024, la production consolidée des activités extractives a globalement enregistré une baisse de 4,5% en glissement trimestriel, en lien avec la chute de la production de manganèse sur la période sous revue, d’autres branches se sont bien orientées. C’est le cas du pétrole. Après avoir augmenté de 7,6% pour se situer à 11,16 millions de tonnes métriques (81,467 millions de barils) en 2023, la production pétrolière a poursuivi sur sa lancée pour atteindre 21,8 millions de barils à fin mars. Des chiffres qui caractérisent la bonne tenue de l’industrie locale.
Première ressource économico-financière du pays, le pétrole a, semble-t-il, encore de beaux jours devant lui. Après une année 2023 où la production a atteint son pic à 11,160 millions de tonnes métriques, consécutivement à des exercices 2021 et 2022 où elle oscillait entre 10 et 10,4 millions de tonnes métriques, elle poursuit sur sa lancée. Selon les données fournies par la Dgepf, l’ensemble des opérateurs du secteur pétrolier ont ainsi porté la production au terme du premier trimestre de l’année en cours, à 2,995 millions de tonnes métriques.
Ce sont donc 21,8 millions de barils de pétrole qui ont été produits sur le sol gabonais au cours des trois premiers mois de l’exercice en cours, en hausse de 17,3% en glissement trimestriel. Une performance s’explique principalement par la montée en puissance de nouveaux puits et au rendement optimal des champs matures à la suite des divers investissements réalisés, dont ceux d’Assala Gabon, désormais entre les mains de l’Etat gabonais, qui devra les maintenir pour continuer de tirer le secteur pétrolier local vers les sommets.
Plus de 96% du pétrole produit destiné à l’exportation
Essentiellement orientée vers le marché international, puisque près de 96% soit 2,838 de tonnes métriques, ont été exportés vers nos principaux clients dont l’Empire du milieu qui malgré une baisse de ses importations en provenance du Gabon caracole toujours en tête de peloton, cette production peine toujours autant à être transformée sur le plan local. En cause, la faiblesse infrastructurelle de la société gabonaise de raffinage (sogara), alors même que le Gabon importe pour plusieurs milliards de FCFA de pétrole en provenance de son premier fournisseur au premier trimestre 2024, à savoir: le Togo.
