(BFI) – Au Cameroun, le Directeur Général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), Alain Noel Olivier Mekulu Nvondo, a été condamné à verser près d’un milliard de Fcfa pour des fautes de gestion commises entre 2008 et 2016. Cette condamnation fait suite à une enquête menée par le Contrôle Supérieur de l’Etat (CONSUPE) qui a révélé plusieurs manquements graves dans la gestion de l’institution.
Le patron du fonds de pension public est aussi redevable à la Caisse nationale de Prévoyance sociale, au sens du rapport des inspecteurs d’Etat qui couvre la période 2008-2016, de la somme de 611 millions de Fcfa au titre du préjudice subi par l’établissement public de son fait.
Fautes de Gestion sans Préjudice Financier Évaluable
L’enquête effectué par le contrôle supérieur de l’Etat (Consupe), a mis en lumière plusieurs fautes de gestion sans préjudice financier évaluable, notamment :
Ordonnancement de dépenses non cautionnées ;
Absence de visa du Contrôleur Financier sur les contrats de travail ;
Non-production de pièces justificatives ;
Mise en exécution de délibérations illégales du Conseil d’Administration ;
Constitution irrégulière de dépôts à terme ;
Absence de diligences dans la gestion des contrats et des comptabilités matières ;
Non-respect du principe de séparation des fonctions ;
Manque de diligences dans la transmission des pièces justificatives au Contrôleur Financier
Fautes de Gestion avec Préjudice Financier Évaluable ;
L’enquête a également révélé des fautes de gestion avec préjudice financier évaluable, pour un montant total de 549 578 192 francs CFA. Ces fautes comprennent :
Paiement de gratifications sans fondement juridique ;
Octroi d’indemnités de surveillance injustifiées aux membres du Conseil d’Administration ;
Écarts et manque à gagner dans le reversement des intérêts ;
Conséquences de la Condamnation
La condamnation du Directeur Général de la CNPS est une sanction importante qui vise à dissuader de telles pratiques et à promouvoir une gestion saine des finances publiques. La CNPS devra également s’acquitter du paiement des sommes dues au Trésor public.
Cette affaire met en lumière la nécessité d’un contrôle renforcé de la gestion des institutions publiques au Cameroun. Il est crucial de mettre en place des mécanismes efficaces pour prévenir les fautes de gestion et de sanctionner les responsables lorsqu’elles surviennent.
Avec Camer.Be