AccueilFinanceConjonctureLe Gabon ne prévoit ni restructuration ni reprofilage de sa dette publique

Le Gabon ne prévoit ni restructuration ni reprofilage de sa dette publique

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«Nous n’en sommes pas là à ce stade», a répondu le vice-président du gouvernement à l’agence de presse Reuters, interrogé sur la possibilité d’un reprofilage ou d’une restructuration. Malgré la suspension des décaissements de la Banque mondiale en janvier, due à des arriérés croissants, Alexandre Barro Chambrier se veut rassurant : «Il n’y a aucune raison d’avoir peur» concernant la dette et l’emprunt du Gabon.

Face aux tensions sur la liquidité, le pays s’est tourné vers les marchés de capitaux régionaux pour répondre à ses besoins de financement. Pour renforcer sa résilience, le gouvernement finalise un plan économique national visant à garantir que «l’ensemble de la dette contribue à la croissance et au développement à long terme», a-t-il rappelé.

Le vice-président du gouvernement a également souligné les efforts du Gabon pour accroître sa production pétrolière, affirmant que le pays dispose des moyens nécessaires pour honorer ses engagements financiers.

«S’assurer que les ressources sont bien utilisées»

La révision des calculs du PIB, en cours, vise à intégrer davantage le secteur informel et le «capital naturel» du pays. Cette opération, qui devrait être finalisée avant la fin de l’année, devrait aboutir à un PIB supérieur à celui actuellement estimé à un peu moins de 21 milliards de dollars en 2024, selon la Banque mondiale. «Cela rendra le ratio dette/PIB du pays plus favorable», a précisé Barro Chambrier.

Concernant l’audit de la dette intérieure, le vice-président du gouvernement a insisté sur l’importance de la transparence et de la bonne gouvernance : «Cela fait partie de l’État de droit dans un pays : il faut vraiment s’assurer que les choses sont bien faites et que la gouvernance est bonne. Les ressources sont bien utilisées. Il n’y a pas d’évaporation.»

Enfin, bien que le Gabon soit en contact régulier avec le Fonds monétaire international, Chambrier a indiqué que la priorité du pays reste de préserver une «marge de manœuvre pour investir», plutôt que de solliciter un programme d’emprunt auprès du Fonds.

Rédaction
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