(BFI) – Le ministère de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations du Gabon, dirigé par Henri-Claude Oyima, a réagi à la décision de l’agence internationale Fitch Ratings de maintenir la note souveraine du pays à « CCC », en date du 20 juin 2025. Bien que le gouvernement prenne acte de cette décision, il exprime son désaccord, estimant que l’évaluation ne prend pas suffisamment en compte les progrès récents réalisés par le pays.
Le ministre Oyima a justifié sa réaction en soulignant que Fitch Ratings n’a pas pleinement intégré plusieurs signaux positifs témoignant d’une dynamique de stabilisation politique et économique en cours. Parmi ces éléments, il a notamment cité la réussite de la transition politique, affirmant que l’organisation d’élections présidentielles transparentes en avril 2025 a permis de rétablir un climat de stabilité institutionnelle. Il a également mis en avant l’engagement budgétaire du nouveau gouvernement, précisant que celui-ci s’est engagé à rétablir les équilibres budgétaires, hors investissements, dès 2026. Cela témoigne d’une volonté ferme de renforcer la discipline budgétaire et d’assurer la soutenabilité de la dette publique.
Le ministre a évoqué la perspective d’un réengagement avec les partenaires financiers, déclarant que l’adoption progressive de réformes ambitieuses en matière de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption, de gestion budgétaire et de transparence des finances publiques facilite ce réengagement avec les partenaires locaux, régionaux et internationaux. Il a également souligné l’allègement des pressions de liquidité, affirmant que les opérations de gestion proactive de la dette domestique et internationale ont permis de réduire ces pressions — une approche déjà saluée par Fitch.
Henri-Claude Oyima a insisté sur l’engagement du gouvernement à améliorer la crédibilité financière du Gabon, dans un contexte régional marqué par des contraintes d’accès aux financements extérieurs. Il a déclaré que le gouvernement reste pleinement mobilisé pour renforcer cette crédibilité et que l’évaluation de Fitch Ratings constitue un appel à accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles, à restaurer l’efficacité de la gestion budgétaire et à engager un dialogue renforcé avec les partenaires techniques et financiers.
Enfin, le ministre a réaffirmé la détermination de son ministère à inscrire l’économie nationale sur une trajectoire réaliste, durable et souveraine, dans l’intérêt des Gabonais, tout en poursuivant les efforts pour surmonter les obstacles à la croissance et à la stabilité économique.
