AccueilSecteursEconomieLe Gabon envisage réviser une nouvelle fois son Code minier

Le Gabon envisage réviser une nouvelle fois son Code minier

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Le secteur minier représente aujourd’hui près de 10% du PIB, plus de 10% des exportations du pays et emploie plus de 3500 personnes pour un chiffre d’affaires dépassant globalement les 1000 milliards de FCFA en 2023 (plus de 812 milliards de FCFA pour la seule production de manganèse). Des chiffres qui pourraient être encore plus éloquents dans les années à venir, au regard du potentiel. Il faut dire que outre le manganèse et l’or, le minerai de fer, dont le Gabon détient des réserves prouvées abondantes, figure désormais parmi les ressources naturelles stratégiques d’un pays dont le sous-sol renfermerait des métaux comme le niobium, l’uranium, le cuivre ou le zinc.

Cependant, lestée par les problèmes logistiques, la production du minerai et d’agglomérés de manganèse a fléchi de 2,5% à 9,968 millions de tonnes en 2023, entraînant une baisse de plus de 27% du chiffre d’affaires. Pour reprendre la main dans ce secteur hautement stratégique, l’Etat gabonais vient de solliciter le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) dans le cadre du Programme d’appui à la diversification de l’économie gabonaise (Padeg). Objectif, réviser le code minier actuel, lui-même révisé et adopté en 2019. Dans ce cadre, un appel à manifestation d’intérêt a été lancé pour l’élaboration d’une stratégie de politique minière et d’un plan de développement quinquennal du secteur.

En effet, déterminé à « se donner une stratégie qui vise à mettre en valeur de façon optimale les ressources minérales du pays et de faire du secteur minier l’un des principaux piliers de l’économie nationale », le gouvernement souhaite entre autres, réaliser « un diagnostic stratégique participatif de la situation actuelle dans le secteur minier et des secteurs d’activité connexes, ainsi que du Code minier en vigueur ». Une volonté qui devrait s’appuyer sur une analyse comparative des politiques et législations minières en vigueur dans d’autres pays de la sous-région ou du continent.

Avec pour ambition d’harmoniser les politiques sectorielles et doper l’investissement dans les secteurs connexes, ce nouveau code minier devrait donc intégrer un peu plus des aspects environnementaux et fiscaux. A noter que le cabinet qui devrait être choisi à l’issue de l’appel à manifestation d’intérêt, devrait disposer de six mois pour présenter les résultats.

Rédaction
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