(BFI) – Présente au Gabon depuis 2008, la compagnie pétrolière Panoro Energy a investi dans le forage des six nouveaux puits qui permettront au pays d’augmenter sa production pétrolière de 15 000 barils supplémentaire par jour. Ces productions additionnelles prêtes à être exploitées d’ici fin 2022 selon les autorités, apportent une nouvelle dynamique à l’économie nationale, largement dépendante de ce secteur.
En vue d’accroître la production pétrolière, la société Panoro Energy investit dans le forage de six nouveaux puits au Gabon, dont quatre sur Hibiscus et deux sur Ruche. Selon le ministère chargé des Hydrocarbures, les chantiers prendront fin en décembre 2022, et la mise en production permettra au pays d’ajouter 15 000 barils à sa production journalière de 220 000 barils.
“La production pétrolière du Gabon est en déclin depuis quelques années, ce qui ne permet pas au pétrole de couvrir le gap du budget, autant que c’était possible il y a une dizaine d’années. Cette augmentation va au moins créer l’émulation dans le secteur pétrolier mais c’est loin de combler les attentes de différence de gap” indique l’économiste Camerounais Honoré Justin MONDOMOBE.
Au-delà des investissements consentis par Panoro dans des réserves additionnelles qui viendront booster la production pétrolière, la société prévoit d’accompagner le Gabon dans d’autres secteurs d’activités, en diversifiant les partenariats d’affaires en vue de relancer l’économie.
“Pour sécuriser de façon durable son modèle économique sur des bases compétitives, non seulement sur le plan régional mais sur le plan international, le Gabon doit arrêter de budgétiser exclusivement les recettes pétrolières dans la majorité du financement de son budget d’où la nécessité de diversifier son économie, en profitant du secteur agricole, pour un pays qui a un grand potentiel de terres arables, en profitant de la diversification des exportations. C’est au prix de cela que le Gabon peut réduire de façon chronologique sa dépendance au pétrole” a suggéré l’économiste.
Toujours premier contributeur au budget national, le secteur pétrolier reste fortement déstabilisé par la chute brutale des cours de 2014, l’économie gabonaise faisant face à un défi majeur consistant à changer son modèle traditionnel, fortement ancré autour de l’or noir.
Rémy Ngassana