(BFI) – C’est ce qui ressort du bilan des 100 jours de Mays Mouissi à la tête du ministère de l’Économie et des Participations. Outre les victoires diplomatico-économiques matérialisées par le retour de la coopération entre le Gabon, la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Mondiale (BM), plusieurs autres éléments sont à mettre à l’actif du nouveau locataire de l’immeuble Arambo en tête desquels, les 6,5 milliards de FCFA de subventions aux carburants, qui ont permis aux consommateurs d’observer une légère baisse des prix à la pompe.
Dans le sillage de l’accroissement des recettes fiscales et douanières qui en trois mois ont atteint quasiment 310 milliards de FCFA, le gouvernement de la transition en a profité pour améliorer les subventions faites aux carburants. Considérées comme un levier permettant « d’améliorer les services essentiels» comme évoqué par la Banque Mondiale dans sa note de conjoncture sur le Gabon daté de juin dernier, ces subventions aux carburants se sont chiffrées à 6,5 milliards de FCFA pour le seul mois de novembre 2023.
Matérialisant la volonté des partenaires techniques et financiers et notamment celle de BM qui plaidait pour une « réforme des subventions aux carburants favorisant les pauvres», cette subvention qui a permis de faire baisser les prix des carburants de 10 FCFA, s’inscrit dans la dynamique de lutte contre la vie chère impulsée par l’Etat. Une dynamique qui, outre cette politique de subvention aux hydrocarbures, s’est également traduite par des subventions aux prix de la farine et l’encadrement des prix des produits de première nécessité.
Encore des efforts à fournir pour harmoniser les prix des carburants
Si ces 6,5 milliards de FCFA témoignent de la volonté des nouvelles autorités de matérialiser la redistribution de la richesse nationale, ils ne devraient toutefois pas éluder la nécessité d’accentuer ses efforts en direction des couches les plus vulnérables. Quand on sait que le montant des subventions aux carburants était estimé à 100,6 milliards de FCFA en 2022, soit 0,7 % du PIB, il serait temps que ces subventions aux carburants qui ont un coût d’opportunité budgétaire et social élevé, soit enfin tourné vers la couche la plus importante de la société.