(BFI) – Moins impacté que le reste du monde, le continent africain fait face, lui aussi, à la propagation du Covid-19. Tandis que l’Organisation mondiale de la santé craint que l’Afrique ne puisse « affronter » la pandémie, les États prennent leurs dispositions.
Depuis le premier cas de Coronavirus sur le continent Africain, le 14 février en Égypte, les experts prédisent un scénario effrayant. L’Afrique allait être rapidement submergée par la pandémie de covid-19 avec à la clé un cataclysme sanitaire dans un continent pauvre au système de santé défaillant. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle presque chaque jour le continent « à se préparer au pire ». Deux mois plus tard, le tsunami n’a toujours pas eu lieu, alors que les pays européens et les États-Unis sont violemment frappés.
Ce 28 avril, le continent africain compte 1467 décès confirmés pour 33 273 cas enregistrés et 10 091 guérisons, selon le centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union Africaine. En Algérie, 3517 cas de Covid-19 ont été confirmés, dont 432 décès. Le Maroc enregistre 4120 cas, dont 162 morts. Les derniers chiffres en Tunisie font état de 967 cas confirmés dont 39 décès. L’Afrique du Sud est le pays le plus touché par le virus sur le continent. Il compte 4793 cas de Covid-19 dont 90 décès.
L’Angola a enregistré 27 cas de Covid-19, dont 2 morts. En RDC, 459 cas sont confirmés, dont 28 morts. En République du Congo, 207 cas au total sont recensés, dont 8 morts. Avec 50 cas sur son territoire, La République Centrafricaine ne déclare aucun décès à ce jour. La Guinée équatoriale compte 258 cas déclarés, dont 8 en rémission et un décès etc. Actuellement, cinquante-deux pays africains sur cinquante-quatre sont touchés par le coronavirus.
Selon un récent décompte de la Johns Hopkins University (Baltimore, États-Unis), le continent a enregistré plus de 33 200 cas du nouveau coronavirus. Mais en deux mois de lutte, l’Afrique a déjà guéri plus de 10 000 de ses filles et fils (5 000 la semaine dernière) pour seulement moins de 1 500 décès. Soit un taux de guérison de plus de 30 % et un taux de mortalité d’environ 4 %.
Le continent africain peut-il espérer?
Au moment où la pandémie du Covid-19 fait rage en Europe, où les Etats-Unis sont en passe de devenir l’épicentre de la maladie, où la Chine semble connaître une deuxième vague d’infection, est-il permis d’émettre un signal d’espoir et d’optimisme prudent sur le sort du continent africain ?
Pour l’instant, il est encore trop tôt de faire le bilan d’une pandémie en cours et dont l’acteur principal, s’il est bien identifié, est encore assez mal connu. C’est d’ailleurs en partie une des raisons expliquant la psychose planétaire autour de la maladie.
Même si le nombre de décès liés au Covid-19 reste peu élevé en Afrique, il ne s’agit naturellement pas de pousser les Africains à la légèreté ou à l’irresponsabilité face à un danger réel, encore moins de cautionner les thèses les plus farfelues selon lesquelles les Africains seraient moins sensibles au Covid-19.
Pour freiner la propagation du virus, partout en Afrique, d’importantes mesures de ripostes ont été très tôt mises en place ainsi que des dispositifs de prévention et de diagnostic précoces, puis de prise en charge sécurisée de potentiels cas.