(BFI) – Le directeur général des transports terrestres, Sadate Girest Bokenga Manzékélé, a entamé, le 27 juin à Brazzaville, des concertations avec les promoteurs des auto-écoles. Le manque de formation et l’indiscipline des conducteurs sont souvent cités parmi les causes de nombreux accidents de la route.
La première rencontre entre la Direction générale des transports terrestres (DGTT) et les promoteurs des auto-écoles était consacrée à la modernisation du système de formation, à la distinction des catégorisations de permis et à la nécessité d’ouvrir un centre de formation des moniteurs d’auto-école. Ces échanges constituent des assises du secteur de transport routier, a estimé Sadate Girest Bokenga Manzékélé.
En effet, cette démarche des pouvoirs publics intervient dans un contexte de fortes tensions sur les routes marquées par plusieurs cas d’accidents de la circulation. Tous les axes routiers du pays sont concernés par le drame, aussi bien la circulation urbaine que la circulation interurbaine. En 2018 et 2022, la DGTT a recensé plus de 15 000 accidents de la route, près de 2 000 tués et environ 5 000 blessés.
Ces chiffres risquent de croître avec la multiplication des accidents depuis le début de cette année, impliquant les véhicules de transport en commun. « Nous devons savoir qu’au-delà du plaisir qu’il procure, le fait d’être au volant exige de la discipline. La prudence s’impose. Nous sommes ici pour regarder, dans la mesure du possible, la manière de renforcer l’éducation des conducteurs, de faire évoluer le métier de conduite, en mettant en place des formations continues avec un accent sur la déontologie professionnelle », a insisté le directeur général des transports terrestres.
Il a, par ailleurs, suggéré la création de permis simples et la licence professionnelle pour les conducteurs des véhicules de transport en commun. L’avènement des taxi-motos à Brazzaville et les autres villes du pays a encore accentué la pression sur les autorités en charge de la sécurité routière. Deux accidents de la route sur trois sont actuellement liés aux taxi-motos, s’est alarmé Sadate Girest Bokenga Manzékélé.
Pour réduire le nombre d’accidents et de morts sur les routes, de nouvelles réformes sont attendues à l’issue de ces concertations. Plusieurs pistes de solutions sont envisagées parmi lesquelles l’introduction de nouvelles sanctions plus lourdes pour les récidivistes de la route, de permis biométriques pour mieux traquer les chauffards.
Le permis de conduire à points n’est pas encore introduit au Congo mais les chiffres records des morts sur la route peuvent pousser les pouvoirs publics à retirer les permis aux conducteurs contrevenants.