(BFI) – Le Congo devient le premier pays africain à bénéficier d’une exonération totale des droits de douane à taux zéro sur ses exportations vers la Chine. L’accord, signé le 5 novembre à Shanghai lors de la 8ᵉ Exposition internationale d’importation de la Chine, ouvre une nouvelle phase de coopération économique entre Brazzaville et Pékin, axée sur la diversification, la transformation locale et la valorisation des filières congolaises à fort potentiel.
Le protocole d’accord a été signé en marge de la 8ème exposition internationale d’importation de la Chine organisée dans la ville chinoise de Shanghai. Cet accord supprime désormais tous les droits de douane sur les produits fabriqués au Congo et exportés vers la Chine, a annoncé le ministère en charge de la coopération internationale, Denis Christel Sassou Nguesso.
Cet accord s’inscrit dans le cadre du contrat de partenariat économique pour le développement partagé sur les récoltes précoces (Cadepa), en vue de booster le développement des filières locales porteuses de croissance et de la plu value, particulièrement l’agro-industrie, a souligné Denis Christel Sassou Nguesso.
Concrètement, l’entrée en vigueur du CADEPA permettra au Congo d’exporter vers la Chine des produits agricoles, forestiers et manufacturés sans droits de douane. Pour le gouvernement congolais, cette mesure représente une avancée stratégique dans ses efforts de diversification économique, alors que le pays cherche à réduire sa forte dépendance aux hydrocarbures.
Un tremplin pour les filières locales
Ce partenariat ouvre de nouvelles perspectives pour les secteurs à fort potentiel, notamment l’agro-industrie, le bois transformé, le cacao, le café, le miel ou encore les produits halieutiques. En accédant à l’un des plus grands marchés de consommation au monde, les entreprises congolaises disposeront d’un levier de croissance pour accroître la valeur ajoutée de leurs productions et renforcer leur compétitivité internationale. Afin d’accompagner cette dynamique, les autorités de Brazzaville prévoient la mise en œuvre d’un programme d’appui technique et logistique destiné à soutenir les producteurs locaux. Ce dispositif visera à améliorer les standards de qualité et de traçabilité, condition essentielle pour pénétrer durablement le marché asiatique et positionner le label « Made in Congo » parmi les produits exportables à haute valeur.
Cet accord s’inscrit dans la continuité des engagements pris par la Chine lors du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), dont le Congo assure la coprésidence. Pékin confirme ainsi sa volonté de soutenir les économies africaines dans leur industrialisation et leur intégration aux chaînes de valeur mondiales. Pour Brazzaville, cette nouvelle étape pourrait servir de modèle de partenariat économique sur le continent. En s’appuyant sur la confiance mutuelle et le principe du développement partagé, le Congo ambitionne de faire de cette coopération un outil de relance durable, capable de transformer ses ressources locales en véritables moteurs de croissance.
Antoine Mboussi




