(BFI) – Dans une annonce légale rendue publique le 12 juillet dernier, la filiale locale du groupe belge BIA a procédé en fin d’année 2020, à une augmentation de son capital social de 30 millions à 9,231 milliards de FCFA. Cette hausse exponentielle de 9,2 milliards de FCFA s’est faite par création de nouvelles actions.
Ce capital révisé à la hausse a été aussitôt réduit de 6,2 milliards de FCFA, pour finalement être ramené à 2,988 milliards de FCFA, apprend-on de la même source. L’opération, souligne l’annonce légale, visait « à apurer les pertes cumulées ayant porté les capitaux propres (de cette entreprise, NDLR) à un montant inférieur à la moitié du capital social ».
Au sens de l’Acte uniforme de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), l’opération initiée par BIA Cameroun vise simplement à éviter à cette entreprise une dissolution anticipée.
Au demeurant, les pertes cumulées évoquées par BIA Cameroun montrent bien la difficulté pour cette entreprise à s’imposer sur le marché des engins du génie-civil dans le pays, face à des mastodontes tels que Tractafric, qui vient d’ailleurs d’inaugurer une unité de montage des engins dans la cité balnéaire de Kribi, dans la région du Sud. Ce qui n’est pas de bon augure pour le concurrent belge, présent au Cameroun depuis 2014.
André Noir