(BFI) – La crise liée à la pandémie de coronavirus (Covid-19) n’a pas eu d’incidence notable sur le commerce mondial des produits agricoles, selon l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Néanmoins, 270 millions de personnes pourraient être en situation d’insécurité alimentaire aiguë d’ici la fin de l’année
Dans un nouveau rapport rendu public récemment, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) affirme que l’agriculture a fait preuve de résilience, avec une performance commerciale qui s’est mieux comportée que d’autres secteurs.
En effet, « alors que le commerce global des marchandises a fortement chuté au premier semestre 2020, les exportations agricoles et alimentaires ont augmenté de 2,5% au premier trimestre de l’année par rapport à la même période en 2019, avec une augmentation de 3,3% en mars, suivie d’une augmentation de 0,6% en avril, bien que les données préliminaires pour mai indiquent une légère baisse (-1,3%) par rapport à 2019 », souligne le rapport.
Selon les auteurs dudit rapport, le commerce des produits agricoles a ainsi été plus résilient que le commerce global. Pour l’OMC, « cela reflète la nature essentielle des denrées alimentaires et l’inélasticité relative des revenus de la demande qui en résulte, ainsi que le fait que la plupart des échanges agricoles (notamment les céréales et les oléagineux) ont lieu dans des expéditions maritimes en vrac qui n’ont pas subi de perturbations majeures ».
Dans son rapport, l’institution soutient que cette image globale cache le fait que la demande de certains produits agricoles (par exemple, les produits agricoles non alimentaires tels que les peaux de fourrure crues, la laine ou les fleurs) a chuté de façon spectaculaire, alors qu’elle augmentait pour d’autres (par exemple, les aliments de base, les fruits et légumes transformés). Ce qui reflète la panique initiale et l’augmentation de la consommation à domicile, explique-t-elle.
A titre de rappel, « en avril 2020, les exportations ont également baissé pour plusieurs produits alimentaires, notamment pour les produits de plus grande valeur, tels que les produits frais, les produits laitiers et la viande, qui sont généralement plus dépendants des ventes aux restaurants, aux écoles et au secteur du tourisme qu’aux ménages », souligne l’OMC.
L’organisation rappelle, en outre, que les produits périssables de grande valeur transportés par voie aérienne ont été plus durement touchés par l’effondrement soudain du trafic aérien de passagers, qui a diminué la capacité de fret aérien et augmenté les coûts.
S’il est admis que les impacts ont varié selon les régions, l’OMC fait également remarquer que les prix des denrées alimentaires étaient déjà orientés à la baisse au début de 2020 et que la crise du Covid-19 a exercé une nouvelle pression à la baisse sur les prix, et donc sur les revenus des producteurs.
Mais « que le mois de juin ait vu la première augmentation des prix mondiaux des denrées alimentaires depuis le début de 2020 », l’organisation estime toutefois que « les prix devraient rester à des niveaux bas dans un contexte de ralentissement économique ».
En outre, « alors que les stocks alimentaires mondiaux et les niveaux de production des produits de base les plus consommés – riz, blé et maïs – sont à des niveaux records ou presque, et que la baisse des prix rend en principe les aliments plus abordables, l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les emplois et les revenus a augmenté le nombre de personnes affamées », fait-elle savoir.
Citant les estimations les plus récentes du Programme alimentaire mondial, le document indique que 270 millions de personnes pourraient être en situation d’insécurité alimentaire aiguë d’ici la fin de 2020, soit une augmentation de 82% par rapport à avant la pandémie.
« S’il n’y a actuellement aucune raison pour que la crise sanitaire actuelle se transforme en crise alimentaire, les perturbations des chaînes d’approvisionnement alimentaire constituent un risque, les choix de politique commerciale des gouvernements étant susceptibles de déterminer comment la situation évolue », prévient l’organisation.
La CMR fait ressortir un taux de rendement de 5,35% en 2019
La gestion financière du portefeuille de la Caisse marocaine des retraites (CMR) fait ressortir un taux de rendement de 5,35% au titre de l’exercice 2019, soit 4,11 milliards de dirhams (MMDH), en nette amélioration par rapport à 4,36% enregistré en 2018, avec une plus-value latente de 16,3 MMDH.
L’encours de cette gestion s’est ainsi élevé à 92,2 MMDH au cours de l’année écoulée, indique la CMR dans un communiqué sur la tenue de son Conseil d’administration (CA), récemment en mode visioconférence, sous la présidence du ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Mohamed Benchâboun.
Lors de cette session, le Conseil, qui s’est déclaré satisfait des résultats de l’activité de la CMR au titre de l’exercice 2019 et des actions réalisées dans le cadre du contrat-programme signé avec l’Etat pour la période 2018-2020, a consenti l’intérêt de l’implication de la Caisse dans les opérations de financements innovants qui lui ont permis d’élargir ses univers d’investissement et de réaliser une meilleure performance de son portefeuille de manière sécurisée, rapporte la MAP.
Il a, également, pris note du total des cotisations encaissées en 2019 et qui s’élève à 31,9 MMDH contre 39,7 MMDH de prestations servies et de la situation des équilibres financiers des régimes gérés à la lumière des bilans actuariels présentés.
Après examen des points inscrits à l’ordre du jour de cette session, le CA a procédé à l’arrêt des comptes de la CMR pour l’année 2019 et l’approbation du bilan actuariel des régimes des pensions civiles et militaires au titre de la même année.
Il a aussi approuvé la décision de transfert aux organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) des actifs immobiliers acquis par la CMR dans le cadre des opérations de financements innovants, ainsi que les autres décisions et résolutions qui lui ont été soumises.
Lors de cette réunion virtuelle, le président de la session a présenté ses vifs remerciements aux membres du Conseil pour leur collaboration continue avec la Caisse afin d’assurer une meilleure qualité de service au profit des retraités et de leurs ayants causes. Il a, également, félicité la CMR pour les efforts consentis tout au long de la période du confinement sanitaire à travers le renforcement de la digitalisation afin d’assurer la continuité des services.
Félix Victor Dévaloix